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lundi 14 septembre 2009

YES, WE CAN ? Oui, mais quand ?

Souvenez-vous, c’était au début de l’été, quand Obama était en Normandie pour les commémorations du débarquement de 1944, quand, à Caen, l’heure était au « Yes, we can » (Pardon, pour ce jeu de mots d’une facilité atterrante !). Le monde entier se disputait Barack Obama, auquel , tous et, paraît-il, nous français les premiers, trouvions tous les mérites.

Et puis… Et puis, on attend toujours ! Sur le plan international, ça patine au Proche-Orient, ça s’enlise dangereusement en Afghanistan.

Sur le plan intérieur, l’accouchement de la fameuse réforme du système de santé américain, sur laquelle en son temps, Hillary Clinton s’était déjà cassée les dents, semble devoir se faire aux forceps. Si elle se fait. Quant à l’économie, elle joue à « Sœur Anne, ma sœur Anne, je ne vois pas revenir la reprise ». Les banques, dont les cadres « bobos » avaient voté comme un seul homme pour Barack Obama afin qu’il moralise « Wall Street », ont surtout « palpé » des dizaines de milliards. Mais leur moralisation ...

Ah ! si, il y a eu quand même quelque chose, mais qui n’est pas du ressort du gouvernement américain: Certains des escrocs du système financier américain ont été condamnés à des centaines d’années de prison, ce qui, vu de France, a effectivement de quoi faire rêver.

Mais quespériez-vous ? Que d’un coup de baguette magique, les Etats-Unis allaient se transformer. Parce qu' Obama est noir (enfin... métis), parce qu’il a du charisme, parce qu’il présente bien et prononce , aux oreilles d’un certain nombre d’intellos, de « beaux discours » (sous-entendu en creux, Nicolas Sarkozy, lui, parle comme un beauf…), les américains allaient ne plus être ce qu’ils sont: Conservateurs, sectaires,"bigots", sûrs de leur bon droit, racistes, communautaristes, j’en rajoute peut-être, mais vous voyez l’idée ? Notre déception est à la mesure de notre naïveté. Et puis, sans diminuer les mérites d'Obama, de toute façon, après les dix années calamiteuses de la présidence Bush, n’importe quel âne ou n’importe quel éléphant aurait semblé charismatique… Et là n’y voyez aucune allusion désobligeante, il s’agit juste des animaux mascottes des deux grands partis, républicain et démocrate.

Oui, Obama se heurte au principe de réalité. Oui, les bonnes intentions ne suffisent pas à faire bouger le monde. Oui, la guerre en Irak, et ses conséquences annexes, sont une « patate » chaude, dont les conséquences vont être supportées par nous tous. Oui, pendant des dizaines d’années, les américains ont fait payer leurs dettes au reste du Monde . Oui, cette époque-là est révolue, et les américains vont devoir apprendre à partager le pouvoir, malheureusement sans doute pas avec nous les européens, mais avec la Chine, voire l’Inde.

Il n’en reste pas moins, que par sa personnalité, son histoire personnelle, par son habileté médiatique, sur internet, à l’heure où la politique, même internationale, passe par l’image, Barack Obama a suscité un mouvement de sympathie dans l’ensemble du monde. On ne crache plus systématiquement sur tout ce qui est « yankee » dans les pays arabes, en Amérique Latine, en Asie. Ce n’est déjà pas si mal. Même si cela reste insuffisant.

Nous vivons une e-poque formidable.

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