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mardi 23 mars 2010

Tant pis pour les croissants chauds, je n’irai plus à la boulangerie pour le petit-déjeuner !

C’est un des plaisirs de nos petits-déjeuners que « le monde entier nous envie »… Habiter non loin d’une (bonne) boulangerie et y aller au pipirit chantant (Tiens, en Martinique, l’indépendantiste Marie-Jeanne a été battu. En Guyane, un ex-socialiste passé à l’U.M.P bat… on ne sait plus trop, et à la Réunion, la droite triomphe d’un communiste ( ?) installé au pouvoir depuis 460 ans, non… 60 ans ) ; Bref, dès potron-minet, aux aurores, quoi !, ramener du pain encore tout chaud, croissants, ou autres viennoiseries… mmmm.

Mais ce matin, je compte les passants autour de moi: 1,2,3,4…Front National ! 1,2,3,4… Front National ! Car j’habite dans ce beau pays que « le monde entier nous envie », où 1 électeur sur 5, voire sur 4 votent Le Pen et fille… ce que le monde entier ne nous envie pas !

C’est notamment le cas au pays de « plus belle la vie », vous savez cette « telenovela » à la marseillaise, ma foi, génialement réussie puisque tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil autour de la Cane, cane, canebière, qu’on y montre même des rebeus et des fachos, mais tout est faux, tout n’est que décors des studios de la « Belle de mai », où l’on arrive à nous faire croire qu’il fait bon vivre à Marseille, alors qu’elle est au contraire l’exemple d’un immense ratage « à la française », que les transports en commun y sont cauchemardesques, le ramassage des ordures un scandale (comme la plus grande décharge à ciel ouvert d’Europe), que les quartiers nord, et autres hontes urbanistiques en béton ne pourront jamais devenir des lieux où la vie est plus belle, et que le port a été tué, sa modernisation ratée. Tout cela en grande partie étant le résultat de quarante ans d’une gestion municipale démagogique et catastrophique, où le socialiste Gaston Deferre a assuré son pouvoir en concédant aux communistes des avantages, non ! des rentes de situation qui ont détruit tout le tissu économique . Aujourd’hui à Marseille, Il n’y a plus de centre, chacun vit dans son quartier, la bourgeoisie, la bourgeoisie entreprenante, et il en faut pour qu’une région, une ville soient dynamiques, s’est installée à Aix, les nouvelles technologies sont à Montpellier, ou Nice… Marseille n’est bonne que pour être un décor de studio.

Ok, je suis dur, je joue mon « Monsieur Brun », mais ce n’est que par tristesse : Il y a 60 ans, Marseille était le phare de la méditerranée du nord, et aujourd’hui… Barcelone, on n’en parle même pas, « le monde entier l’envie », en Italie, Gênes autrefois sinistre a été entièrement rénovée, et en Espagne encore, Valence est en plein boom : Il n’y a qu’en France qu’on ait pu s’étonner que les yachtmen de la « Cup of America » ait pu préférer Valencia à Marseille…

Et si finalement, Marseille ne préfigurait pas ce qui nous attend ?.. « Ne rien lâcher » comme dirait Besancenot, et tant pis si le monde entier ne nous envie plus et a pris une autre voie que nous… La France , comme un immense décor de feuilleton télé, où nous serons tous des Amélie Poulain, persuadés d’être des Zorros qui montreront aux chinois et aux indiens le chemin de la justice sociale et des 35 heures. Et où 1,2,3 4 , un électeur sur 3 ou 4 votera pour Le Pen and co… Où les socialistes continueront à crier victoire alors que le résultat des dernières régionales n’est pas seulement un problème pour la droite et l’UMP, mais pour tous les démocrates, et qu’on peut se demander où sont les « valeurs » de gauche dans l’élection d’un Vauzelle (avec 24 % pour Le Pen) ou d’un Frêche !

Bon, finalement tant pis pour les croissants chauds, je vais me mettre aux surgelés. Ou bien aux « churros », trempés dans du chocolat chaud, c’est pas mal non plus…

Nous vivons e-poque formidable

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