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mardi 30 mars 2010

Volvo racheté par Geely: Ils sont fous ces suédois, mais les chinois, eux, ils sont forts, et de plus en plus !

Que tous ceux qui n’ont jamais traité les suédois de tous les noms en essayant de terminer le montage de leur cuisine achetée dans un des magasins de la fameuse firme d’ameublement bon marché, lèvent la main. Enfin, la main qui n’a pas les doigts entourés de sparadrap. C’est vrai: Leurs prix sont fous, fous, fous et imbattables et il n’existe plus un seul européen qui n’ait mis les pieds chez eux, au moins une fois dans sa vie, à la recherche d’un rideau et qui n’en soit ressorti avec un cache-pot, des bougeoirs et une housse de couette. Et qui ne se soit senti un peu perdu dans les modes d’emploi du Grundtal, du Värde et autre Framstå, de quoi en perdre son suédois…

Eh ! bien ce n’est pas ce fleuron de l’industrie suédoise que viennent de racheter les chinois. C’est Volvo !

Pas fous, les chinois. Il est vrai qu’avec des centaines de millions de «travailleurs flottants », et des coûts de main d’œuvre 10 à 20 fois moins élevés que chez nous, pour monter une cuisine, les chinois n’ont vraiment pas besoin du savoir-faire suédois.

Non, le groupe chinois Geely vient de racheter à l’américain Ford, Volvo, qui bien sûr n’est plus que l’ombre de ce qu’elle fût, mais qui est encore et toujours synonyme de fiabilité et de robustesse. Et surtout Volvo fait partie de l’histoire, de l’inconscient collectif, des meubles, c’est le cas de le dire, de l’industrie européenne… C’est donc une marque, un nom que les Chinois viennent d’acheter. Comme l’indien Tata qui, il y a un an, s’était payé Land Rover et Jaguar… C’est un peu comme si Renault… Ne parlons pas de malheur…

Lorsque la crise financière et bancaire avait ébranlé nos économies, nos « experts » avaient défilé sur les plateaux de télés pour nous expliquer que cela signifiait la fin du capitalisme. Quant à nos femmes/hommes politiques, et là je ne parle même pas de Besancenot ou Mélenchon, mais même ceux de « droite », ils abordaient une mine grave pour, en gros, nous préparer à cette « nouvelle économie » qui allait sortir des « ruines de l’économie de marché ».

A Bombay et à Shanghaï, ils en rient encore.

Car si effectivement la crise a fait et fait des dégâts, elle n’a pas fait exploser le système. Comme dans un tremblement de terre, les plaques tectoniques se sont déplacées, mais la planète n’a pas explosé.

Le déplacement a bien eu lieu, avec comme résultat un tiercé gagnant où, les européens, en général, et notre pays en particulier ne figurent plus…

Dans l’ordre (ou même le désordre), il fallait jouer 1- Chine, 2- Inde, 3… Etats-Unis, qui de toute façon nous feront payer leur dette et continuent à avoir un potentiel formidable en recherche et développement. Et puis derrière, le Brésil, peut-être l’Allemagne, même si sur le long terme l’horloge biologique et démographique ne joue pas pour elle, ni pour l’ensemble de l’Europe. Quant au Japon, ses difficultés, pas seulement limitées à des problèmes de pédales de frein ou d’embrayage sur ses voitures, semblent préfigurer ce qui attend les pays vieillissants.

Le plus rageant est que Renault avait bien essayé de mettre la main sur Volvo, mais avait échoué, notamment avec une tentative de fusion avortée en 1993. Les suédois, qui se vantent de leur société si « social-démocrate » craignaient, paraît-il, le statut semi-public de Renault de l’époque !

Avant l’heure, ce n’était donc pas l’heure! L’heure, c’est l’heure, et après l’heure, ce n’est plus l’heure. Plus notre heure ???

Nous vivons une e-poque formidable !

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