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jeudi 15 avril 2010

Au secours ! Une bande de cailleras et de barbares est entrée dans ma ville !

On se croit à l’abri. Et puis, avec tout ce que l’on voit à la télé, cela devait arriver…

J’essaie de vous la faire brève.

L’autre soir, tard, je sors de mon immeuble pour tenter de retrouver la poubelle de tri sélectif déjà installée dans la rue par le gardien afin d’être collectée aux premières heures de la matinée. Voilà-t-y pas que le calme de cette nuit de week-end est soudain troublé par des bruits et des cris provenant d’un groupe deux immeubles plus loin.

A première vue, des « djeuns » un peu émêchés en train de chahuter, il faut bien que jeunesse se passe.

Mais à deuxième vue, le chahutage ressemble plus à une baston… et à troisième vue, au passage à tabac d’un jeune homme par un groupe de courageux assaillants : Ils étaient 6 contre 1 ! Et voilà-t-y pas que l’agressé tombe à terre, et que les 6 courageux entreprennent de l’achever à coups de pompe !

Petite précision : Je ne suis pas le fils caché de Zorro et de Catwoman, mais… il y a des situations - l’injustice criante, le racisme ou les préjugés dégoulinants, la violence que j’abhorre - qui me mettent hors de moi. Je commence donc à crier tout en m’avançant, avec prudence ( zut ! J’ai laissé mon portable à la maison ! LOL !) , vers la scène pas encore de crime, mais pas loin ! Est-ce mon autorité naturelle, ma prestance, vue de loin en tout cas ? Toujours est-il que les assaillants lâchent leur proie et s’enfuient… Et je trouve la victime, choquée, ensanglantée, prostrée sur le trottoir. Par humilité (LOL !), je vous passe les détails de la suite de mon sauvetage. D’ailleurs, je refuse d’avance toute pétition réclamant pour moi la médaille du mérite.

La victime habitait un immeuble voisin, un jeune homme visiblement bien sous tous rapports, enfin en tout cas sa famille devait l’être, bien bourge, bien bobo. Ses parents étant en week-end, il avait donc organisé une fête entre potes et à cette fête s’était pointé un autre pote, fréquentant le même lycée, et accompagné d’une bande de cailleras du quartier, tout ce monde étant déjà dans un état… disons, très avancé. Oui, parce que plus de fête sans alcool , et plus et plus et plus… Pas besoin de test salivaire pour comprendre.

J’ai même dû jouer les gardes du corps, cachant mon inquiétude pour ma petite personne (je fais quoi, moi, si les 6 rappliquent ?), en le raccompagnant jusque devant chez lui. Le jeune homme était en effet tellement terrorisé qu’il ne cessait de répéter : « Vous m’avez sauvé la vie. Ils allaient me tuer, ils allaient me tuer », ce qui est sans doute exagéré, mais pas impossible. Après tout quand 6 personnes shootent dans un homme à terre, un mauvais coup est vite arrivé, non ?

Quelques heures plus tard, j’apprenais le drame de Grenoble où des barbares s’en étaient pris là aussi à un jeune homme, et j’ai suivi avec angoisse toutes ces émissions qui suivirent sur la montée de la violence, la multiplication des bandes et des barbares dans le 9-3, le 9-4, le 7-7 et autres zones de non droit …

Une précision quand même : J’habite un quartier qui craint, dominé par le minaret d’une mosquée et arpenté par des bandes d’élèves fréquentant des établissements d’éducation prioritaire… C’est dire !

Même s’il s’agit de la Mosquée de Paris (son restaurant et son hammam sont très courus) et que collèges et lycées s’appellent : Henri IV, Saint-Louis ou Louis-Le-Grand…

Comme quoi, on a peut-être tort de se focaliser sur les « cailleras » de banlieues, alors que leurs homologues des quartiers chics ne font pas mieux, peut-être même pire quand on pense aux milieux familiaux qui seraient censés transmettre mieux que d’autres, nos « vraies » valeurs d’éducation, au chômage qui y est plutôt moins répandu qu’ailleurs et aux moyens financiers plutôt élevés vu le prix du m2.

Quant à ces phénomènes de bandes et de la violence qu’elles peuvent déclencher, « La guerre des boutons » ça se passait où ? A Stains ? A Clichy-sous-Bois ?

Nous vivons une e-poque formidable !

PS : « La guerre des boutons » film d’Yves Robert en 1962, tiré du roman du même nom, publié en … 1912

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