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jeudi 1 avril 2010

Poisons* d’Avril…ou l’art d’occuper l’espace en ayant rien à dire.

En Avril, c’est bien connu, le 1° est le jour des poissons. Et non pas du poisson.

Ce qui est bien dommage. Car, depuis l’abandon par l’Eglise catholique du Vendredi comme jour maigre, donc jour du poisson, ce jour est comme tous les autres, c’est-à-dire, un jour de viande, ce qui a eu sans nul doute des conséquences sur l’augmentation de notre taux de cholestérol, donc une surmortalité, donc pour notre seul pays, des millions de morts avant l’heure. Qui s’ajoutent aux 6 ou 8 millions de bébés non nés, selon Eric Zemmour, à cause de la loi autorisant l’avortement. Donc s’il n’y avait pas eu Jean XXIII (le Pape de Vatican 2) et Simone Veil, notre pays compterait 80 millions d’habitants. C.Q.F.D.

Ajoutez au passage que le même concile décida aussi l’abandon du latin comme langue de culte commune au 1 milliard de catholiques, mais pas l’abandon du célibat des prêtres. Ne me faîtes pas dire ce que je n’écris pas, il n’y a aucun rapport entre tous ces abandons. Ainsi ce n’est pas parce que les catholiques ne mangent plus de poisson le Vendredi qu’il y aurait eu une augmentation de la pédophilie chez les prêtres. En revanche pour le latin, son abandon a sans nul doute joué un rôle dans la baisse de la pratique religieuse, car comme l’avait judicieusement remarqué en son temps Georges Brassens « sans le latin, la messe nous emmerde » ! Ce qui est assez juste. Prenez l’exemple des textes de beaucoup de chansons en anglais ou en américain. Je ne sais pas pour vous, mais en dehors de « fuck, fuck, fuck » qu’il n’est plus nécessaire de traduire, je ne suis pas sûr d’en comprendre toutes les subtilités linguistiques. Ce qui finalement est peut-être mieux, car si on les traduisait en bon français, on découvrirait qu’hélas ni Ice-T, ni 50 Cent, ni même Shakira, Beyonce, Céline Dion, Iglesias père, Iglesias fils n’ont de lien avec Louis Aragon chanté par Léo Ferré. Là, je retire Dion Céline, je veux dire, je la soustrais de ma liste, puisqu’elle chante en français.

Mais le résultat est le même, quand on ne comprend pas grand chose au « message », on prête plus attention à la musique et à l’emballage, et c’est d’ailleurs sans doute pour cela que je suis fan de Shakira et de Beyonce, entre autres, et je m’aperçois d’ailleurs que je ne me suis pas inscrit comme « ami » de ces deux stars, un oubli qu’il faut que je répare au plus vite. Car imaginez la montée d’hormones quand, à votre message Facebookien «Beyonce, veux-tu être « mon amie ?», vous recevez la réponse «Yes !». Le kiff ! De quoi en perdre son latin !

Mais retournons à nos moutons, non ! pardon, à nos poissons : Après le 1° Avril, jour des poissons, en Avril, c’est bien connu, il ne faut pas se découvrir d’un fil.

Et là, j’ai perdu le fil de ce que je voulais écrire. LOL ! MDR ! Ou mieux : JMM ! (JMM : Je me marre : C’est nouveau, je viens de le lancer sur la toile, à vous d’en faire le buzz !) : C’était cela mon poisson d’Avril ! : Ecrire et parler pour ne rien dire ! Ce qui est devenu monnaie courante, même chez les journalistes, et cela est proprement stupéfiant, vous en conviendrez !

Mais comme l’avait déjà noté Mac Luhan : « Le message, c’est le média » et / ou l’inverse. Ce qui veut dire en schématisant un peu, beaucoup, que l’important n’est pas d’avoir quelque chose à dire, mais de participer, de participer à une émission si possible de télé. Cela conduit à toutes ces petites phrases, ces dérapages, ces polémiques, ces polémiques sur les polémiques, auxquelles nous ne comprenons pas grand-chose, comme autrefois à la messe en latin, et aujourd’hui aux chansons de Beyonce. Bref à tous ces poisons* d’avril. (*, poisons, et non poissons , JMM !)

Vivemus pulcher e-tempus oris ! …ce qui signifie dans une tentative désespérée de faire le malin en latin de cuisine : Nous vivons une e-poque formidable !

Et parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, profitez des avantages de la toile pour voir/revoir :

Léo FERRE : L’affiche rouge (poème de Louis ARAGON) : interprétation en public :

http://www.youtube.com/watch?v=uhOe-5HU15U

Georges BRASSENS: Formidable interview en 1978, archives INA, avec notamment un extrait de Tempête dans un bénitier

http://ha.ina.fr/art-et-culture/musique/video/CAB7601175101/georges-brassens.fr.html

http://www.youtube.com/watch?v=CNEeuRYBLLo

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