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mardi 10 juin 2014

Grèves : Fin à São Paulo. Début à la SNCF. Cherchez l’erreur !


Depuis quelques jours, nous découvrons que la vie au Brésil n’est pas que Copabacabana, foot et samba, et que cet immense pays connaît mouvements sociaux, grèves et manifestations. Au royaume du foot, la fièvre du mondial tarde à se manifester. Se manifestent au contraire les revendications sociales et politiques.
Certains commentaires s’en étonnent: Comment ça ? On croyait que les brésiliens oubliaient leurs soucis dés qu’ils voyaient un ballon et que la misère était plus douce au soleil ?  On nous aurait menti?
Nous devrions nous réjouir. Depuis des mois, ce que beaucoup de brésiliens réclament c’est plus de justice sociale, moins de corruption, plus d’infrastructures, notamment dans les transports, qui sont devenus un enfer dans les villes de São Paulo et de Rio, parmi les plus grandes agglomérations de la planète … Et c’est un signe de démocratie et de développement.
Oui, le Brésil est un  pays en plein développement, En 20 ans, il a accompli un formidable bond en avant. Mais le Brésil vient de loin, de quatre siècles d’exploitation coloniale, d’esclavagisme, de ségrégation économique et sociale. Réduction de la pauvreté, extension des classes moyennes, éducation, santé, infrastructures. Mais le Brésil reste encore un des pays les plus inégalitaires et les plus violents du monde. Les attentes et les frustrations y sont immenses.
Et le Brésil est aussi une démocratie en plein épanouissement. Quand on pense aux années de plomb de la dictature militaire - c’était il y a vingt – trente ans, à peine, l’actuelle Présidente Ditma Roussef avait d’ailleurs été arrêtée et torturée - on mesure le chemin parcouru. Or, une démocratie c’est un pays où les pauvres n’ont plus peur de revendiquer, où la population n’accepte plus la corruption, où les jeunes réclament de meilleures conditions d’études.
Tout cela va-t-il pourrir notre mondial ? Une lueur d’espoir : Les grévistes du métro de São Paulo annoncent qu’ils suspendent leur mouvement. Ironie ( ?) patatras, chez nous, c’est la SNCF qui se met en grève. Ca n’a rien à voir ? Non, rien. Chez nous, la grève, c’est pour… C’est pourquoi  d’ailleurs ? Contre, non pour la fusion RFF et SNCF, oui, mais non ? Ce n’est pas faire injure aux revendications sociales chez nous que de reconnaître que les grèves au Brésil y sont plus vitales.
Et puis, qu’est-ce que c’est que cette attitude qui préfère le calme militaire de la place Tienanmen à Pékin où les J.O n’étaient pas menacés par les grèves, c’est sûr, aux clameurs des manifestants de São Paulo ?  

Nous vivons une e-poque formidable !

Pendant le "mondial", suivez 

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