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mercredi 8 février 2017

A Aulnay-sous-Bois, black lives matter.

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Aulnay. Théo. On est consterné...
Ainsi il s'agissait d'un banal contrôle d'identité.
Et au final c'est un jeune gars qui a été tabassé par 4 policiers. Et violé. Violé! Parce que même si la défense- et c'est son boulot- affirme que le policier mis en examen n'aurait fait que donner des petits tapes, pardon ! des coups de matraque sur les fesses, le rapport médical est accablant: Déchirement de l'anus, la matraque aurait été enfoncée de 10 cm... Il a fallu opérer pour réparer la blessure .
On est consterné.
D’abord pour le jeune Théo, qui encore une fois n'était là que de passage, pour aller rendre visite à sa sœur.
Consterné aussi pour la police.
Il y a des flics ripoux  ou racistes ou violents. Une infime minorité sans doute. Mais ces brebis galeuses ternissent durablement l'image des forces de l’ordre qui n’en auront que plus de difficultés pour tenter de faire régner l'ordre, de déstabiliser les réseaux de deals, sans se faire cracher dessus ou caillasser voire pire.
On ne peut que saluer la réaction immédiate et sans ambigüité de Bruno Beschizza , maire Les Républicains d’Aulnay, ancien officier de police : « La gravité des faits exige une enquête rapide et précise afin de faire toute la lumière sur cette affaire. La Ville d’Aulnay-sous-Bois, sa municipalité ainsi que ses habitants sont choqués. »
La Justice semble vouloir passer et vite. Et il le faut, pour ne pas laisser les lanceurs d'huile sur le feu, faire croire qu'en France nous serions comme aux Etats-Unis. Où on le sait, tant de jeunes noirs sont abattus dans des «bavures» sans que des poursuites judiciaires soient forcément engagées. D’où ces mouvements « black lives matter » « Les vies des noirs comptent aussi ».
En France, malgré Aulnay, Black lives matter, et même N’importe qui lives matter. Les vies de n’importe qui, comptent !
Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs que les américains. Et c’est tant mieux.
Nous vivons une e-poque formidable !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'affaire est grave et sérieuse.Des policiers,de façon répétée,à l'évidence,outrepassent le cadre de leur mission et commettent des actes tombant,à plus d'un titre,sous le coup de la loi.Dans le cas présent,à l'évidence,la ligne rouge a été allègrement franchie.L'institution croit se protéger en niant le caractère intentionnel (ce serait un accident) alors que l'acte dénoncé relève a minima du viol,qu'il s'apparente même à un acte de barbarie.Les propos (insultes)tenus par les gardiens de la paix viennent éclairer leurs agissements et par là même leurs intentions.Nombre de témoignages concordants accréditent la thèse selon laquelle,tout particulièrement dans ces quartiers populaires,la police tend à cultiver une culture fascisante.Le problème ne peut pas être évacué au motif que ces quartiers ne sont pas les nôtres ou que le FN n'a aucune chance de parvenir au pouvoir.Cela serait irresponsable.Le scandale est d'autant plus réel que la police nationale ne peut pas se retrancher derrière l'argument selon lequel le jeune homme serait un dealer,un délinquant ou quelque chose comme ça.Rien de tout cela à l'évidence:l'homme en question est honnête,n'a rien à se reprocher et sait même faire preuve de civisme.La culture de l’impunité dans la police ça suffit.C’est vrai mais ce n’est pas suffisant.Comment se fait-il qu’un grand nombre de policiers,petits ou grands,se réclament plus ou moins ouvertement d’une idéologie politique qui n’est qu’un avatar de l’idéologie mise en oeuvre par le régime de Vichy (1940/1944 en France) ?Notre police est sans cesse affublée du qualificatif de « républicaine » comme si cela n’était pas évident.Car ce n’est pas évident et c’est bien le problème.Nous exigeons que tous les policiers se conforment aux lois de la République et que certains cessent de confondre leurs missions avec un quelconque soutien (actif ou occulte)à une idéologie fascisante et raciste.Si nous vivons bien dans un pays régi par un Etat de droit alors les gardiens de la paix qui ont commis les actes dénoncés doivent être sanctionnés comme le serait n’importe quel justiciable par la justice criminelle.Le fait que ces actes ont été commis dans le cadre d’une mission de service public n’est en rien une circonstance atténuante mais bien plutôt une circonstance aggravante :la peine devrait être plus lourde.Aux nostalgiques de régimes autoritaires,dictatoriaux et criminels il faut sans cesse rappeler que l’un des principes fondateurs de la République c’est l’égalité devant la loi.

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