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jeudi 18 mars 2010

Tout n’est pas qu’une question de taille !

Non seulement il est responsable et citoyen d’aller voter Dimanche, même si… enfin, bref, passons ! mais en plus, c’est notre dernière chance d‘élire nos conseils régionaux avant le grand chambardement institutionnel prévu par le gouvernement. Après… Après, on ne sait pas trop, mais après ça change puisqu’il est prévu de ne plus utiliser le système actuel pour les élections régionales. Je résume :

Partant du constat qu’à force d’empiler des strates administratives sans en supprimer, nous avons mis en place un véritable « millefeuille » : communes, communauté de communes, cantons, arrondissements, départements, régions et enfin France, il fallait mettre un peu d’ordre et simplifier tout ça. Donc à l’avenir nous élirons en même temps… ? Je ne sais plus trop ! Mais je crois avoir compris que serait mis fin au système actuel qui est d’une telle complexité qu’une chatte spécialiste de droit constitutionnel n’y retrouve pas ses petits : Nous votons à la proportionnelle, mais en deux tours, avec une barre minimum de 10 % au niveau régional, mais avec une pondération au niveau des départements. Et encore, je simplifie !

Dans la foulée, certains souhaitent que l’on revoit le découpage actuel des régions sous le prétexte que nos régions ne pèseraient pas ou peu face aux autres régions européennes. Or, tout n’est pas qu’une question de taille, en tout cas en ce qui concerne le dynamisme de nos régions.

Prenez l’Allemagne (encore et toujours !) : Sur les 16 Länder qui constituent l’Allemagne fédérale depuis la réunification en 1990, 4 au moins sont minuscules : 3 villes-Etats ( Berlin, Hambourg, Brême) et la Sarre, plus petite que le Limousin ou la Picardie. Que l’on puisse envisager le regroupement de la Basse et la Haute Normandie n’est pas absurde, même si le choix d’une capitale commune (Rouen ?) n’est pas évident (Quid de Caen ?). En dehors du cas normand, l’argument de la taille cache la vraie question. Si nos régions pèsent peu, c’est parce qu’elles ont peu de pouvoirs et de moyens, coincées entre les départements et l’Etat. On ne veut pas faire disparaître une organisation administrative qui remonte à la Révolution française ou regrouper des communes, mêmes microscopiques parce que « c’est notre Histoire, c’est notre tradition ». Rappelons quand même qu’à l’époque (1790), elles avaient dessinées en fonction du voyage à cheval ( les citoyens devaient être à, au maximum, une journée de cheval de leurs préfectures).

On ne peut pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière. Sinon, on s’oppose à tout changement, à toute évolution, et l’on appelle cela être conservateur.

Serions-nous, ou nos dirigeants seraient-ils conservateurs ?

Nous vivons une e-poque formidable !

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