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mardi 28 septembre 2010

Lyon-niaiseries 1* : La chute de la maison O.L ?

Espérons qu’il n’y a pas le feu au lac (comme on dit à Genève, dit-on à Lyon!). Mais les résultats calamiteux de l’Olympique Lyonnais devraient faire réfléchir non seulement les dirigeants du club mais également les édiles lyonnais sur leurs projets délirants de « grand stade » et d’ « OL-land » .
OL-Land ? Non, mais! Gnafron et Guignol vont s’en mêler leurs ficelles de marionnettes !
Petit rappel pour celles et ceux qui auraient raté les épisodes précédents, nés à l’époque pas si lointaine où l’OL rêvait d’un destin européen
Pour transformer les succès du club en business encore plus rentable, les dirigeants de l’OL se sont mis à rêver à la construction d’un nouveau stade entouré d’un complexe hôtelier et d’une zone marchande, le tout baptisé OL-Land, et implanté à Décines, dans la grande banlieue lyonnaise. 640 millions d’euros d’investissements annoncés avec une mise en service prévue pour fin 2013. La mairie de Lyon qui est à la recherche de son grand œuvre, est à fond derrière ce projet, balayant toutes critiques avec un sens profond de la démocratie. Car « quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage » et le stade de Gerland aurait donc tous les défauts. Dans la perspective de l’euro 2016, la France s’est engagée à moderniser un certain nombre de stade, et «OL-land » serait le plus beau fleuron de ces nouveaux stades français permettant à notre pays de se hisser au niveau des standards des meilleurs pays européens, Angleterre, Italie, Espagne. Selon les responsables lyonnais, Gerland ne serait pas modernisable ( est-ce si sûr?) et avec le « vieux stade » il ne serait possible d’engranger que 30 millions de bénéfices par an, alors que sont prévues 100 millions avec le nouveau stade.
Merveilleuses projections technocratiques. Mais que se passerait-il si l’O.L était relégué en deuxième division ? Adieu, alors, veaux, vaches, cochons ! Et n’est-ce pas un travers très français que de croire qu’il faut toujours « péter plus haut que son derrière » pour faire moderne. Tout doit être Très Grand : le Très grand stade, le Très grand opéra, la Très grande bibliothèque, la Très grande arche etc… Or si l’on prend l’exemple des meilleures équipes européennes, pratiquement aucune n’a déménagé son stade du centre ville à la périphérie. Car le stade de Gerland à Lyon a l’immense avantage d’avoir une histoire (une âme), d’avoir été dessiné par un des plus grands architectes français (et lyonnais) Tony Garnier et d’être situé pratiquement en centre ville. Comme Santiago Bernabeu à Madrid, le Nou camp à Barcelone, ou San Siro à Milan. Mais ces villes et ces équipes ont sans doute tort de croire qu’elles doivent une partie de leur succès à leur ancrage dans la population.
Nous vivons une e-poque formidable.

(*) : Lyonniaiseries : Petites chroniques d’un amoureux du gratin de cardons à la moelle…

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