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mercredi 10 novembre 2010

MOI, QUAND JE SERAI GRAND, JE VEUX ETRE … EDITORIALISTE !


Pour toutes celles et ceux qui comme moi sont incapables de penser par eux-mêmes, qui ne sont pas dans le secret des Dieux, qui ne connaissent pas leur Constitution sur le bout des doigts, qui ne sont pas capables de comparer les Congrès de Tours, de Nantes et de Dijon, heureusement il y a les « éditorialistes ».
Y’a pas de retraite chez les éditorialistes. Ce qui est génial parce que avec X… ou Y…. on a l’impression que le temps a suspendu son vol. 1981. 2002.2012…. Dans ce monde qui a perdu ses repères, où tout s’accélère, ils sont toujours là, encore plus rassurants que les coucous pour les Suisses, ou Elisabeth II pour les Anglais. Même physiquement d’ailleurs, elles ou ils ne changent pas, sans doute parce qu’ « ils le valent bien », mais là, c’est méchant, parce que de nos jours, toute allusion à l’Oréal est éthiquement mal venue. Or l’on sait que nous les journalistes, nous ne plaisantons pas avec les tics (LOL !).
Ce sont les Pic de la Mirandole de notre temps (Pic de ? vite : wikipédia !), car ils ont un avis sur tout et ils dissertent de tout: De l’influence de l’éruption du Merapi sur l’extension du choléra en Haïti après la semi-défaite d’Obama aux prochaines élections cantonales et la totale défaite des bleus dans l’affaire Bettencourt. De tout et de rien. Et par rien, j’entends: Le fameux prochain remaniement ministériel.
Ah ! le nouveau gouvernement : C’est un peu le Désert des Tartares de nos éditorialistes. Oui, parce qu’ils s’embêtent un peu, beaucoup, énormément avec Nicolas Sarkozy qui ne suit décidément pas leurs prévisions et leurs analyses « politiques ». Et donc, cela fait des mois, non des années, qu’ils nous annoncent qu’entre Fillon et Sarkozy , rien ne va plus. Que c’est sûr, Fillon fait ses cartons. Et que lorsque Fillon fait plus la gueule que d’habitude, c’est que le torchon brûle entre l’Elysée et Matignon, alors qu’il n’a qu’un lumbago, ce qui, et là  je parle d’expérience, ne rend pas particulièrement souriant ! Cela fait 3 ans qu’ils annoncent que « le Président doit changer de logiciel », et que dans « la logique de la Vème République », etc… etc…Cela fait 3 ans qu’ils mettent en garde : Avec de tels sondages, le Président doit faire ceci, doit faire cela.
Heureusement, il n’y a pas de sanctions chez les éditorialistes. Car cela fait 3 ans, en fait, qu’ils amusent la galerie, qu’ils se trompent dans leurs analyses et que, eux, devraient changer de « logiciels » qui datent plus de la IVème République que de 2010. N’ayant pas compris que Sarkozy n’en avait rien à faire de leurs supputations ; Qu’entre Fillon et lui, le mariage était de raison et non pas d’amour, et il paraît que ce sont les alliances les plus solides. Et, que, franchement,  que Roselyne Bachelot soit nommée à la Justice ou à la Défense (non, non, je n’ai pas d’infos !), cela n’a aucune importance, puisque ce sont les administrations qui font tourner les ministères, et que si cela donne de la matière à éditorialiser, tant mieux, mais franchement, qui est dupe ?
En fait, Nicolas Sarkozy n’est contraint et obligé à rien, si ce n’est à gagner ou à perdre les prochaines élections.
Et là, il y a sans doute un vrai problème, démocratique, qui vient non de Sarkozy, mais de nos institutions. Depuis l’instauration du quinquennat (merci Giscard, merci Jospin), tout Président ayant une large majorité à l’Assemblée (ce qui est presque un pléonasme, les législatives se faisant dans la foulée des présidentielles, sauf bêtise politique style dissolution (merci Villepin)…) est tranquille comme Baptiste pour toute la durée de son mandat.
Nous vivons une e-poque formidable

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