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samedi 11 décembre 2010

L’Euro : La source de tous nos maux (mots ?)

Revenir au Franc, c’est possible. Oui, oui : Car , c’est bien connu, impossible n’est pas français. Surtout depuis quelque temps, depuis qu’au coq, qui serait notre animal national, nous préférons l’autruche, celle qui met la tête dans le sable pour ne pas voir les dangers qui l’entourent. Remarquez, nos amis allemands (toujours ajouter « amis » quand on parle des compatriotes d’Angela Merkel ) ironisent souvent à propos du coq, « le seul animal qui continue à chanter, même quand il a les pieds dans la merde ».
En revanche, l’autruche gauloise les fait moins rire. Dans un moment de faiblesse (mais où avaient-ils la tête ? Ah ! oui, en Europe !), les allemands ont « sacrifié » leur Deutschmark à l’Euro…Ils avaient cru , bêtement, qu'il était fini le temps où nous les français, nous pensions que dévaluation rimait avec non pas fellation mais avec démagogie.( Ceci est une blague à tiroirs, car dévaluation, rime effectivement avec inflation, qui rime avec baisse du pouvoir d’achat pour les salariés, et qui rime avec politique économique à très court terme et poudre aux yeux démago).

Je dis ça, parce que l’autre jour, au moment où Nicolas Sarkozy allait chercher force et inspiration pour une nouvelle politique fiscale auprès de nos amis les allemands, un certain Mont-Saintaignan, ou Dupont quelque chose, bref un député, donc un type plus légitime que nous toutes et tous, expliquait que le source de tous nos maux, c’était les allemands et cette politique de l’euro « fort » qu’ils nous imposaient et qui pénalisait nos exportateurs, ce qui expliquait la faiblesse de notre croissance, donc le chômage, donc nos problèmes, donc la merde, donc « cocorico », comme chanterait le coq gaulois (voir plus haut). Et pour appuyer sa démonstration, ce Duponteigneux citait même la politique menée à la fin de la IIIème République par un certain Pierre Laval, « une politique du franc fort qui a eu des conséquences catastrophiques pour notre économie » et , en poussant même un peu, qui aurait été la cause de la défaite de 1940 ! CQFD ! Vite revenons au franc, revenons à cette période heureuse, où tout allait mieux, revenons même aux assignats, aux péages et à l’octroi aux portes de nos villes. Et surtout ne répondons pas à cette question, la même depuis des décennies: Comment font nos amis allemands dont les enfants ne sont pas mis au travail à l’âge de 10 ans, où les bas salaires sont en général de 10 à 30 % plus élevés que chez nous, où le système de protection sociale, de santé, d’éducation fonctionne au moins aussi bien que chez nous, et qui ont eux aussi un « euro fort », qui réduisent leur déficit budgétaire etc…, comment font donc les entreprises allemandes pour continuer à vendre leurs voitures, leurs machines-outils dans le monde entier, jusqu’en Chine, comment fait donc l’Allemagne pour continuer, et plus que jamais à être le premier exportateur mondial ?
Vite ! Nommons une commission présidée par exemple par Jacques Attali, Michel Rocard ou autre Jacques Delors afin d’étudier cette question ! Dont les réponses sont en vrac: Le mauvais positionnement de nos entreprises, la faiblesse de notre tissu de P.M.E, les charges qui pèsent sur les entreprises et le travail, une fiscalité injuste et inefficace, un système de formation et d’apprentissage sous-développé, une mauvaise connection entre recherche,universités et industrie, etc…
Tout cela est connu, et pourtant rien n’a vraiment changé, rien ne change ou si peu. C’est tellement décourageant qu’il vaut mieux effectivement jouer les autruches, et comme Le Pen, comme Mélenchon, comme Dupont-Aignan crier « haro sur l’euro » !

Nous vivons une e-poque formidable.

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