Paperblog

dimanche 22 janvier 2012

Salauds d’allemands : Le retour de Bismarck. Ou plutôt celui du Général Boulanger ?


Ainsi donc, les allemands seraient « revanchistes ». Ils voudraient l’Europe à leur image. Ils voudraient nous dicter notre politique. Salauds d’allemands : Ils se sont serrés la ceinture pendant toutes ces années, et maintenant que ça va un peu mieux, enfin un peu moins mal chez eux, ils ne veulent pas payer pour nous. C’est vraiment dégueulasse ! Mais ça y est : Ils montrent leur vrai visage : arrogants et dominateurs : Ach ! so, Gestapo ! Schnell ! Raus !
Avec son « retour de Bismarck », Arnaud Montebourg a allégrement franchi le mur du çon, comme on dit au « Canard Enchaîné ». Mais il n’est pas le seul, loin de là. « Sachez Môssieur que nous, nous sommes la France, la « Grande Nation » et que nous allons montrer au monde entier, qui nous envie, et aux allemands en particulier, la voie, le chemin, celui de la démondialisation ». C’est, à peu près, ce que disent, et tant pis pour l’amalgame, Le Pen, Mélenchon, et pas mal d’autres, qui à gauche comme à droite, ne connaissent de l’Allemagne que « La Grande Vadrouille » et « Nuit et brouillard ». Utiliser l’épouvantail allemand est bien pratique pour cacher leur manque de courage politique, leur démagogie qui depuis vingt ans ( trente ans ? Quarante ans ?) nous ont fait rater la modernisation de notre économie, de notre système de protection sociale, de notre système fiscal… A force de reculer, nous voilà au pied du mur et nous savons tous que ça va faire mal. Plus mal, que, si comme les allemands, nous nous y étions mis, il y a 20 ans.
Et à propos de Bismarck, savons-nous que c’est lui qui instaura la sécurité sociale en Allemagne, 75 ans avant que nous français nous ne le fassions ? Sait-on que ce sont justement ces lois sociales de Bismarck qui ont été réformées par les gouvernements socialistes ces 20 dernières années en Allemagne ? Comme la fameuse « Ladenschlussgesetz » qui interdisait l’ouverture des magasins après 18 heures et tout le week end ? Un vrai tabou et qui a pourtant été sacrifié sur l’autel des plans de rigueur allemandsl
Si nous voulons en appeler à l’histoire pour nous dresser sur nos ergots de coq gaulois, nous devrions nous souvenir qu’à l’époque de Bismarck, en France, c’était le difficile accouchement d’une troisième République attaquée par l’extrême-droite, le racisme et la démagogie…
C’était l’affaire Dreyfus. C’était le temps des succès électoraux du Général Boulanger qui faillirent emporter notre fragile démocratie. « Boulanger ? C’est qui ça ? J’sui trop jeune, j’ai pas connu » : Pas de panique: Relisez vos cours d’Histoire ou cliquez sur wikipedia. Et vous vérifierez que, décidément, au lieu de vouloir donner des leçons aux autres, nous ferions bien d’en prendre !
Nous vivons une e-poque formidable

Aucun commentaire:

Archives du blog