Ainsi donc, les allemands
seraient « revanchistes ». Ils voudraient l’Europe à leur image. Ils
voudraient nous dicter notre politique. Salauds d’allemands : Ils se sont
serrés la ceinture pendant toutes ces années, et maintenant que ça va un peu
mieux, enfin un peu moins mal chez eux, ils ne veulent pas payer pour nous.
C’est vraiment dégueulasse ! Mais ça y est : Ils montrent leur vrai
visage : arrogants et dominateurs : Ach ! so, Gestapo ! Schnell ! Raus !
Avec son « retour de Bismarck », Arnaud
Montebourg a allégrement franchi le mur du çon, comme on dit au « Canard
Enchaîné ». Mais il n’est pas le seul, loin de là. « Sachez Môssieur que nous, nous sommes la
France, la « Grande Nation » et que nous allons montrer au monde
entier, qui nous envie, et aux allemands en particulier, la voie, le chemin,
celui de la démondialisation ». C’est, à peu près, ce que disent, et
tant pis pour l’amalgame, Le Pen, Mélenchon, et pas mal d’autres, qui à gauche
comme à droite, ne connaissent de l’Allemagne que « La Grande Vadrouille » et « Nuit et brouillard ». Utiliser l’épouvantail allemand est bien
pratique pour cacher leur manque de courage politique, leur démagogie qui
depuis vingt ans ( trente ans ? Quarante ans ?) nous ont fait rater
la modernisation de notre économie, de notre système de protection sociale, de
notre système fiscal… A force de reculer, nous voilà au pied du mur et nous
savons tous que ça va faire mal. Plus mal, que, si comme les allemands, nous
nous y étions mis, il y a 20 ans.
Et à propos de Bismarck, savons-nous que c’est lui qui
instaura la sécurité sociale en Allemagne, 75 ans avant que nous français nous
ne le fassions ? Sait-on que ce sont justement ces lois sociales de
Bismarck qui ont été réformées par les gouvernements socialistes ces 20
dernières années en Allemagne ? Comme la fameuse
« Ladenschlussgesetz » qui interdisait l’ouverture des magasins après
18 heures et tout le week end ? Un vrai tabou et qui a pourtant été
sacrifié sur l’autel des plans de rigueur allemandsl
Si nous voulons en appeler à l’histoire pour nous dresser
sur nos ergots de coq gaulois, nous devrions nous souvenir qu’à l’époque de
Bismarck, en France, c’était le difficile accouchement d’une troisième
République attaquée par l’extrême-droite, le racisme et la démagogie…
C’était l’affaire Dreyfus. C’était le temps des succès
électoraux du Général Boulanger qui faillirent emporter notre fragile
démocratie. « Boulanger ? C’est
qui ça ? J’sui trop jeune, j’ai pas connu » : Pas de panique:
Relisez vos cours d’Histoire ou cliquez sur wikipedia. Et vous vérifierez que, décidément,
au lieu de vouloir donner des leçons aux autres, nous ferions bien d’en prendre !
Nous vivons une e-poque
formidable
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