Car que disent-ils les
électeurs ? Tous la même chose ? Quel est le message commun à entendre parmi ces 85 % de
français qui ont donné une gifle au gouvernement ?
Entre ceux qui veulent
« donner une leçon » aux élites parisiennes, au « microcosme »,
« tous pourris, copains et coquins », » l’UMPS »,
quoi !
Et puis ceux qui attendaient de
la victoire de la gauche, de l’élection de François Hollande, des « lendemains
qui chantent »: Je me souviens de réactions, ici même, de certains amis
PS, qui m’annonçaient , rageurs, après la réforme Fillon sur les
retraites : « Quand nous
reviendrons au pouvoir, on annulera tout ça, et on reviendra à la retraite à 60
ans ». Les mêmes qui avaient cru aux enlevées lyriques du discours du
Bourget du candidat Hollande : « La finance , voilà mon
ennemi ».
Il y a ceux qui s’étaient
extasiés devant la formule de style « Moi, Président », une anaphore
qui avait fait pousser des cris d’admiration à tous les bénis-oui-oui
socialistes, alors qu’il s’agissait d’une lourde répétition d’une formule qui,
a posteriori, apparaît comme un peu égomaniaque et tout à fait ridicule.
Il y a ceux qui de toute façon
voit du communiste avec couteaux entre les dents derrière chaque pensées ou
réflexions légèrement humanistes.
Il y a ceux qui en bavent parce
qu’ils bossent comme des malades, beaucoup plus que 35 heures par semaine, et
qui se demandent avec effroi, comment ils vont payer l’URSSAF, les impôts qui
augmentent, les charges qui s’alourdissent. Il y a ceux qui en dépit de tous
les effets d’affichage constatent que décidément les banques ont surtout le
pouvoir de leur dire non.
Et puis bien sûr, il y a les
« y’a qu’à ». « Y’a qu’à fermer les frontières ».
« Y’a qu’à sortir de l’euro »« y’à qu’à interdire les
licenciements » » y’à qu’à prendre aux riches » »y’à qu’à
expulser les immigrés » .
Tout en vrac, un gigantesque
ras-le-bol. Pas un message, mais des centaines de messages, différents, contradictoires qui rendent la
formule « Nous avons entendu le message des électeurs » totalement
creuse. Et le changement de gouvernement annoncé, n’y changera rien, et ne sera
qu’un feu de paille de communication.
Ce n’est pas UN message qui
ressort des élections, mais des appels au secours, qui expriment un profond
désespoir.
Et le plus grave n’est pas cette gifle électorale. Ce sont ces
milliers, ces dizaines de milliers de jeunes français qui votent avec leurs
pieds, et partent vivre à Londres, à Montréal, à Los Angeles, au Brésil…
Nous vivons une e-poque formidable !
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