Après un premier ferry chargé de plus de 900 réfugiés,
encore un bateau à la dérive avec plus de 400 « clandestins ».
2015 commence bien: Avec ces dizaines de milliers de
désespérés qui tentent au péril de leurs vies, moins de nous rejoindre que de
fuir l’enfer: L’horreur de la guerre en Syrie, les massacres en Irak,
l’oppression en Erythrée, le chaos en Lybie.
Vous rendez-vous compte du désespoir dans lequel il faut
être pour prendre de tels risques, affronter de tels dangers ? Combien de
noyés ? 3 500 disent les estimations… Mais combien ont sombré dans
l’anonymat, dans l’indifférence, et qui n’entrent même pas dans ces macabres
statistiques ?
Où sont-elles, où sont-ils les « yaka », les
« fo-que » ? Que proposent-ils ? On laisse couler les
bateaux? On les renvoie chez eux, quand chez eux n’est plus que ruines et
désolations.
Où est-elle la Jeanne d’Arc de Saint-Cloud, celle qui, il y
a 4 ans, allait jouer devant nos caméras complaisantes, le rôle de la
défenseuse de l’Occident face aux hordes musulmanes qui allaient débarquer de
Tunisie ? Pas de bol: La Tunisie n’a pas basculé dans l’intégrisme, contrairement à ses
prédictions. Quant aux réfugiés « arabes », ils
sont souvent chrétiens et non pas musulmans. Alors on fait quoi ?
On détricote l’Europe et Schengen ? Pourtant ce sont
bien les italiens, les espagnols, les grecs qui assument aujourd’hui la plus
grande part du fardeau. Ne faudrait-il pas au contraire plus d’Europe au large
de Lampedusa, de Brindisi ou de Ceuta, où se trouvent aujourd’hui nos vraies
frontières ?
Notre pays est en crise, beaucoup d’entre nous s’appauvrissent, nous ne pouvons pas accueillir
toute la misère du monde.
Mais comment peut-on d’un côté affirmer - et c’est
assez juste, que l'ont soit croyant ou athée - que nos sociétés ont été marquées par la culture et les valeurs
du christianisme, et de l’autre refuser toute compassion, toute « charité
chrétienne »?
Comment peut-on se dire chrétien et en même temps trouver
que: « Oui, quand même, Zemmour n’a
pas tort » ou que « Bien sûr,
le FN est excessif, mais il pose de vraies questions ».
Aux frontons de nos mairies, de nos aéroports, de nos ports,
nous devrions rajouter ce poème qui est gravé sur le socle de la statue de la
Liberté, à New York, statue que nous sommes tellement fiers d’avoir offert aux américains :
« Donnez-moi vos
fatigués, vos pauvres
Masses qui en rangs
serrés aspirent à vivre libres,
Le rebut de vos
rivages surpeuplés
Envoyez-les moi, les
déshérités, que la tempête m'apporte,
De ma lumière,
j'éclaire la porte d'or ! »
Nous vivons une e-poque formidable !
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