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dimanche 1 septembre 2019

Côte d’Ivoire : DJ Arafat n’est pas mort...

Abidjan: Des funérailles officielles pour DJ Arafat
Vous en avez forcément entendu parler: À Abidjan, les funérailles du chanteur Ange Didier Houon, aka DJ Arafat se sont mal terminées. Après l’hommage officiel devant plus de 50 000 personnes, 24 heures plus tard, une foule de fans - de fanatiques vraiment - ont envahi le cimetière, ouvert le cercueil. Ils ne voulaient pas croire à la mort de leur idole.
Beaucoup d’ivoiriens - choqués - ont appelé à ne pas diffuser des images, dont acte. Mais gageons que beaucoup penseront très fort : évidemment ces africains ... le sauvage n’est jamais très loin. En oubliant que chez nous aussi, dans notre histoire, nous avons été capables de choses sordides. Chez tous les êtres humains, l’ignoble n’est jamais très loin.
Mais c’est quand même curieux, ce refus de croire à la mort de son idole. Le « king » Elvis Presley n’est pas mort, c’est bien connu, et Michael Jackson c’est la même chose.
Et DJ Arafat. Comment expliquer que certains en soient arrivé à ce point d'idolâtrie ? Les medias français, qui pour la plupart l’ont découvert à l’occasion de sa mort, l’ont répété : C’était le roi du coupé-décalé, un symbole pour toute une génération d’ivoiriens. Certes. Mais ( je vais me faire kc), il n’était pas encore Youssou N’Dour, le roi du mbalax sénégalais, mondialement connu pour l’hymne de la Coupe du monde de foot 1998, qui en plus d’une carrière ministérielle, a créé des studios, une télé ; ou encore au Congo, Fally Ipupa, ou plus loin dans le temps, Franco, le maître de la rumba.
C’est peut-être un des effets des réseaux sociaux. En quelques mois, grâce aux clips, à Instagram, des artistes entrent dans notre vie. Ce n’était pas le cas il y a 30 ans. Et beaucoup vivent ainsi par procuration une vie de rêve, les yachts, les belles meufs, les chaines en or, et de la marque. Plus on est dans la merde, plus on a besoin de rêver.
Des stars apparaissent en quelques mois, beaucoup disparaîtront aussi vite.
Bûcher des vanités.

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