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mardi 5 mai 2009

SI VIS PACEM, PARA BELLUM ! L’empire Fiat contrattaque !

Si vis pacem, para bellum ! Si tu veux gagner la paix, prépare la guerre : C’est ce que disaient déjà les romains il y a 2000 ans.
Et c’est ce que veut faire aujourd’hui Fiat à Turin en lançant ses attaques sur Chrysler aux Etats-Unis et/ou Opel en Allemagne.

Gagner la paix : Aujourd’hui c’est gagner la sortie de la crise. Car nous allons sortir de la crise. La question étant de savoir, quand bien sûr, mais surtout qui fera partie du tiercé gagnant. Et cela vaut pour les pays comme pour les entreprises.
Face à la « crise », deux attitudes :
Le repli, l’auto-flagellation, les lamentations, les « Tout le monde est méchant », la politique de l’autruche, le repli sur son pré carré, bien à l’abri derrière des murs. Et là aussi depuis 2000 ans, on sait ce que valent ces « cimes » qui devaient protéger l’Empire romain contre les « barbares », ces murailles de Chine, ces lignes Maginot. Elles ne font que retarder, un peu, la débâcle.
L’autre attitude, c’est l’attaque. Saisir les opportunités, être offensif, préparer le coup d’après.
Bien sûr, l’offensive de Fiat tient un peu (beaucoup ?) de la rodomontade et du coup médiatique. Fiat est une entreprise miraculée, qui il y a cinq ans à peine était sur le point de disparaître. Elle reste encore de taille modeste en comparaison de Renault ou PSA. Mais forts de leurs succès, ses dirigeants sentent qu’ils ont le vent en poupe et retrouvent les mêmes mots que Giovanni Agnelli, il y a … quarante ans !
En 1968, essayant de prendre le contrôle de Citroën, celui que l’on surnommait « l’Avvocato » qui faisait la pluie et le beau temps non seulement chez Fiat et dans l’industrie italienne, mais aussi dans la presse « people », déclarait avec beaucoup d’arrogance qu’il ne resterait bientôt dans le monde que quatre à cinq constructeurs automobiles. Il en fixait la taille critique autour d’une production minimum de six millions de voitures par an. Dans son esprit, il s’agissait de Fiat bien sûr, et non des constructeurs français… C’est l’inverse qui se produisit puisque Fiat faillit disparaître ...jusqu'à cette renaissance.
L’opération annoncée n’ira peut-être pas jusqu’au bout. Peut-être. Mais qu’importe ! Car psychologiquement , et en économie la psychologie compte beaucoup, Fiat a déjà gagné. Le monde entier lui fait un« buzz » d’enfer et d’un coup, la miraculée de Turin joue dans la cour des grands!
Au lieu de réduire les Italiens aux pantalonnades d’un Berlusconi, nous serions peut-être bien inspirés de ne pas oublier cet autre adage romain :
Audaces fortuna juvat ! La fortune sourit à ceux qui osent…

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