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lundi 7 septembre 2009

Vivement la grippe A !

Vivement la grippe A !

Bon, y’en a marre: Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle est où ? J’en ai marre de me laver les mains cinquante fois par jour et j’ai hâte de pouvoir enfin mettre mon masque, comme celui que portent depuis des lustres nos amis japonais quand ils sortent en ville. LA grippe va tous nous emporter. C’est écrit. C’est sûr : « Je l’ai vu à la télé ». Et justement, quand je vois à la télé Roselyne Bachelot, la ministre en charge de ma santé, j’ai peur.

Parce que elle est terriblement crédible, Roselyne, quand elle nous explique les tenants et aboutissants de la pandémie qui approche. Aussi crédible que, tiens au hasard, Jean-Louis Borloo expliquant comment l’avion d’Air France entre Rio et Paris avait été frappé par la foudre, ou encore, plus loin dans le temps, que Christine Lagarde il y a deux ans, expliquant comment la crise financière ne passerait pas par nous… J’attends avec impatience les premiers « directs » de nos responsables sur le front de la pandémie, équipés du masque indispensable. Cela promet de grands moments de télévision. De grands moments de politique ? Pas sûr, tant il est vrai qu’aujourd’hui, l’action politique est remplacée par la compassion, et que celle-ci passe par l’écran plasma de nos télés.

Et puis faut-il être un expert des dossiers dont on est en charge pour faire un bon ministre ? C’est loin d’être sûr. Là aussi les exemples dans les deux sens sont nombreux. Rama Yade est-elle moins crédible que Bernard Laporte comme secrétaire d’Etat aux Sports ? Elle a plutôt assuré aux côtés du sémillant Nelson Monfort aux Mondiaux d’athlétisme de Berlin. Et si Robert Badinter, brillant avocat, reste dans nos mémoires comme un grand ministre de la Justice, est-ce le cas d’une autre professionnelle de la profession judiciaire, Rachida Dati ? Et en matière de santé, tout le monde se souvient de l’explosion en plein vol de Jean-François Mattei, grand professeur de médecine aux qualités reconnues mais qui fût sacrifié sur l’autel de la recherche des responsabilités pour les victimes de la canicule. Il n’avait pas compris l’histoire de la compassion plutôt que l’action, et s’il avait donné ses interviews en doudoune dans une chambre froide plutôt qu’en chemisette dans son jardin, il serait sans doute encore ministre. Et tout cela nous ramène aux masques de protection, à la grippe A, au principe de précaution, aux plus de 90 millions de vaccins que le gouvernement fait stocker pour nous protéger. Espérons que l’autre grippe, celle qui fait entre 3 000 et 4 000 morts en France chaque année, aura peur, elle aussi, et ne montrera pas le bout se son nez. Certains croyaient que la fin du monde était pour l’an 2000. Ils ne s’étaient trompés que de neuf ans, elle est annoncée pour cet automne.

Nous vivons une e-poque formidable !

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