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mercredi 26 mai 2010

P.S : UN JOUR MON PRINCE VIENDRA…

Nous avons tous (et pas seulement toutes…) un côté midinette, un côté « contes et légendes » revus et corrigés par Disney, Walt.
« Un jour, mon Prince viendra… ». Quelle petite fille n’a pas fredonné cette chanson, tout en se prenant pour Cendrillon et en habillant sa poupée, Barbie of course, en princesse, c’est-à-dire en froufrou et rose fuchsia, selon les critères du bon goût façon Valérie Damidot, (mais si ! vous savez : c’est la meuf de D&Co sur M6, celle qui une fois sur deux relooke les chambres des petites filles en « chambre de princesse ») ? Et quel petit garçon ne s’est pas imaginé en beau Prince charmant venant enlever la princesse sur un beau cheval blanc… à moins qu’il ne se soit rêvé en Cendrillon, mais là c’est une autre histoire.
On connaît les ravages que ce conditionnement à l’eau de rose produit vingt ans plus tard… les taux de divorce (un mariage sur 2 ou 3) sont là pour en témoigner. Mais a-t-on étudié l’influence de ces contes de fées, surtout dans leur version US, sur nos hommes et femmes politiques ? Prenez le Parti socialiste français. Nous sommes à moins de deux ans des présidentielles, qui sont en France LES élections à ne pas rater. Eh! bien, alors que localement, régionalement, européennement, ils gagnent toutes les élections, on a l’impression qu’elles et ils font tout pour LA perdre, L’élection.
Et de couper les cheveux en quatre, et de discuter du sexe des anges : Le programme doit-il précéder le leader, le leader doit-il précéder le programme, qui de l’œuf et de la poule est arrivé en premier ? Je suis dedans, ou, je me situe dehors. Retenez-moi sinon je ne me présente pas. J’hésite, au jour d’aujourd’hui, je ne peux pas répondre à la question que vous ne me posez pas mais à laquelle j’ai une réponse etc… etc… Et dès qu’il y en a un ou une qui pointe le bout de son nez, crac, boum, hue, splatch, c’est la volée de bois vert !
Le comble, le pompon, le sommet, c’est l’argument de l’âge et de l’expérience. Ils bavent tous devant Fabulous Obama, Zapatero le magnifique ou le sémillant Tony Blair, ce dernier étant devenu Premier Ministre à l’âge où chez nous on est fier d’obtenir un portefeuille de sous-secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme (toute ressemblance avec une personne etc), MAIS quand il s’agit de la politique française, alors là, on nous oppose notre « spécificité », notre « histoire », « nos traditions ». Comme si le fait d’avoir alterné pendant vingt ans entre ministères, Assemblée Nationale ou régions, de s’être pris veste sur veste électorale, qualifiait mieux pour l’accès aux plus hautes fonctions que l’enthousiasme et la conviction ! Nos dirigeants ne sont pas meilleurs que les autres, ça se saurait, ça se verrait. (Comme disait Coluche : Le monde entier nous les envie ? on les leur donne !). Même si la jeunesse, qui vire chez nous au jeunisme, n’est pas non plus un gage d’efficacité (Allez encore une citation, mais de Cocteau, cette fois-ci : On peut mourir jeune, comme on peut naître vieux…) , ces arguments du manque d’expérience qui sont balancés comme autant de scuds pour couler les « jeunes » du PS, des jeunes qui à force d’attendre parce qu’il sont jeunes deviennent des vieux, ce qui n’est pas un crime, mais avec le risque de devenir désabusés, aigris et surtout cyniques et manipulateurs, et ça, c’est tragique !
Le côche a sans doute déjà été raté aux dernières élections régionales où pour essayer de faire le grand schelem, le P.S n’a pas cherché à promouvoir des « jeunes ». Dommage aujourd’hui que des personnes comme, allez on va faire du « name droping », Manuel Valls, soient renvoyés aux élections de 2054. Et que le Prince charmant, ou la Princesse charmante, chargé(e) de conduire l’opposition à la victoire, ne se puisse se recruter que parmi des femmes et hommes politiques que nous connaissons déjà depuis 20 ans. Il est où le renouvellement ? Et tout cela est très embêtant. Pas seulement pour le P.S, mais pour le bon fonctionnement de la démocratie qui ne peut pas bien marcher si elle n’a pas deux jambes, majorité, opposition.
Et la droite ? Jusque là, tout va bien, au-delà des sondages qui « ne sont que des instantanés » … Elle est au pouvoir, suprême, son candidat est déjà connu, d’ailleurs il est plus jeune que celles et ceux , potentiel(le)s du P.S, et finalement le seul risque serait que l’opposition endormie ne soit réveillée par un(e) prince(sse) charmant(e). Ce qui paraît mal parti, comme on a vu plus haut !
Nous vivons une e-poque formidable

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