Paperblog

lundi 22 novembre 2010

Marseille: Plus belle la vie, plus moche la life !

C’est l’histoire du plus grand ratage des 50 dernières années en France. C’est le symbole de nos blocages, de nos erreurs, des rendez-vous manqués: Marseille.
Vu de Paris bien sûr, dans la foulée des bobos qui font l’aller-retour en TGV pour assister aux pinces-fesses du Musée de la Mode ou de la Fiesta des Suds, suivis par un dîner au « Petit Nice »… à Marseille la vie est plus belle.
Fadaises que tout ça. Marseille est en faillite, Marseille est une ville pauvre, et violente car pauvre et malmenée d'un point de vue "urbanistique", comme on dit. Marseille est une catastrophe.
Elle aurait dû être le phare de la Méditerranée du Nord, elle en est la lanterne rouge. Même si les choses s’améliorent, la vie n’y est pas facile et ses habitants en souffrent. Zappez les clichés sur l’OM, Pagnol et aujourd’hui le faux bar du Mistral du feuilleton « Plus belle la vie » : Les rues sont sales, les transports insuffisants, l’urbanisme chaotique, quant aux emplois…
La bourgeoisie, et cela ne veut pas dire, n’en déplaise à Mélenchon et Besançenot, les profiteurs, mais les entrepreneurs, est partie pour aller vivre tranquillement à Aix-en-Provence, les activités portuaires sont allées à Gênes, Barcelone, Valence en Espagne, dont les croissances ont été 5 à 10 fois plus rapides. Les nouvelles technologies : A Montpellier et surtout à Nice. Les Congrès, le tourisme, partout sauf à Marseille. «Plus belle la vie » est décidément une fiction, tournée dans des décors en carton pâte, car à Marseille, le centre est déserté, et la Canebière, « ça craint… »
Tout a été dit et expliqué sur les multiples raisons de ce scandale. Et notamment sur la gestion du maire socialiste Gaston Deferre qui pour assurer ses réélections s’était entendu avec les élus communistes et les syndicats qui leur étaient liés, confortant des rentes de situation qui rendent aujourd’hui encore presque impossible toute évolution des activités portuaires .
Pourtant, Marseille a bien des atouts qui ne demandent qu’à être exploités.
Avec un arrière-pays, la France, dont les infrastructures sont quand même remarquables, il faudrait sans doute peu de choses pour qu’elle redevienne le port de l’Europe sur la Méditerranée, et puisse profiter du boom actuel des transports maritimes avec la mondialisation. Non pas les terminaux pétroliers, mais l’agro-alimentaire, par exemple.
Son site et son environnement sont exceptionnels: Un certain nombre de grands projets (Euro-méditerranée, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, réaménagement de la Porte d’Aix) ont été lancés visant à redonner de la vie et de la convivialité au port et au centre ville et Marseille pourrait enfin devenir une des plus grandes villes de congrès et de tourisme en France.
Quant aux nouvelles technologies, eh! bien justement « Plus belle la vie » qui est à l’origine un produit d’une société parisienne, a un vrai impact en terme d’emplois, d’activité dans l’industrie audiovisuelle. Il faudrait que cet essai soit transformé.
Tout n’est pas noir, et Marseille a fait beaucoup d’efforts et de progrès depuis quelques années. Mais il existe encore tant de blocages, comme ceux qui bloquent régulièrement les transports, les ramassages d’ordures, et qui désespèrent tous les marseillais. Et l’on se demande: Mais que fait Paris qui laisse Marseille être un boulet alors qu’elle pourrait être un atout ?
Dommage… Car franchement, fermez les yeux. Vous êtes sur la Corniche, à vos pieds, la Méditerranée, et les îles du Frioul… Ou encore à l’Estaque avec devant vous le petit port de pêche et en fond toute la rade de Marseille. Ou bien encore, à Luminy, tournant le dos aux barres de béton de la fac, vous ne voyez que les pinèdes qui dévalent jusqu’aux calanques.
Peut-on imaginer plus beau que Marseille ?
Nous vivons une e-poque formidable.

1 commentaire:

Massilian a dit…

Pardonnez-moi, mais plouf, le floc des platitudes, des généralités et des évidences. Dénoncez des faits, montrez du doigt les carences, désignez les fautifs, faites un travail de journaliste mais par pitié sans remuer les vieux poncifs, inutile de sortir Deferre de sa tombe et Plus belle la vie de la sienne ! Marseille ne s'en sortira pas en appelant Paris à la rescousse. C'est comme la liberté, ça sera par nous mêmes ou pas du tout. Cherchez le nez sur le terrain ce qui peut faire que cette ville se désensuque. Ou jamais.

Archives du blog