Sautons les vœux pour 2011: Car la prospérité, franchement, à moins de le dire en allemand ou en chinois, qui croit encore que ce sera possible pour cette année ? La santé ? Peut-être, maintenant que Roselyne ne nous menace plus de pandémie. L’amour ? Hélas, déjà pris mais pas chez nous, ce sera à Monaco et à Londres, avec les 2 mariages du siècle.
Alors sautons directement à 2012, année présidentielle, et là je formule un vœux: Tapie, Président !
Je dis ça parce que j’ai été très impressionné par la diffusion sur France 2, le service public de télévision, d’une émission consacrée à la vie et aux œuvres de Bernard Tapie. Il s’agit d’« Un jour, un destin », un magazine dont le «concept»( ?) ne casse pas trois pattes à deux canards, mais qui se laisse regarder. Ses précédents numéros ont parlé, je crois, de De Gaulle, de Mitterrand, de Romy Schneider…Bon… Mais là, Tapie… on se pince…
Bien sûr, c’est un bon client. Dans notre monde d’hyper communication, il est même un cador et quand il fait son show, il nous laisse tous muets d’admiration. Même Le Pen en reste sans voix, c’est dire !
Et il n’y a pas que le monde politique.
Des « capitaines » d’industrie, comme les dirigeants du groupe Bouygues auquel il a permis de gagner des millions, sans rien faire, avec le formidable tour de passe-passe qu’a été le rachat pour un franc symbolique des piles Wonder. Une entreprise aujourd’hui disparue après avoir été vendue par « appartements », comme Terraillon, Testut, Donnay, Manufrance, etc…
Des banquiers, comme ceux du Crédit Lyonnais, pris au piège de leurs propres combines.
Des spectateurs, qui sont allés applaudir ses prestations dans des films ou des pièces de théâtre.
Et puis bien sûr des médias… Car cet acteur né n’existe que par l’œil des caméras. Tapie fait partie de ces « bêtes » de communication, comme Le Pen, Mélenchon et quelques autres, qui ont tout compris des ficelles de base de la communication moderne, mieux que la plupart des professionnels de ce domaine, notamment les journalistes. Et beaucoup de nos confrères, même talentueux, même bien intentionnés, se plantent régulièrement en croyant qu’ils vont le ou les « coincer ». C’est eux qui se font coincer et se retrouvent dans la position de petits garçons auxquels on donne une bonne leçon.
Cela n’est pas sans conséquence dans une période où politiques et journalistes sont souvent tous mis dans le même sac, celui du «microcosme» «germanopratin», de ces «élites» coupées des réalités et des difficultés de la majorité de la population, mais «donneuses de leçons», parlant la même langue de bois, ne se fréquentant qu’entre elles, dînant ensemble, sortant ensemble, se mariant ensemble: «Tous copains, tous coquins, tous pourris»…
Alors, consacrer une émission « Un jour, un destin » à Bernard Tapie, c’est dérouler un tapis (LOL !) rouge devant le triomphe de la démagogie. C’est une décision rédactionnelle qui n’est pas anodine. Et on peut se demander comment France Télévisions a pu en arriver à un tel choix de programmation?
Nous vivons une e-poque formidable.
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