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lundi 10 janvier 2011

Côte-d’Ivoire : L’arbre qui cache la forêt…

Vue de France, la crise ivoirienne en attriste beaucoup mais suscite dans le fond des réactions du style : « C’est l’Afrique »… Sous-entendu: Dans une version gauche-sanglot de l’homme blanc : « L’Afrique noire est mal partie », dans une version un peu (franchement?) raciste « décidément, ces noirs … ».
Sauf que, et cela fait partie des grands changements de ce début de siècle, l’Afrique est en pleine transformation, et même si cela est encore très inégal et insuffisant, en pleine croissance, non seulement sur le plan économique et démographique mais également sur le plan « sociétal» et démocratique.
En 2010, le taux de croissance de l’Afrique a été de 5,5%, au-dessus de la croissance mondiale, bien au-dessus de celle de l’Europe qui n’a été que de 1 à 1,5 % mais tirée à la hausse par le tigre européen, l’Allemagne, encore et toujours...
Bien sûr, les situations de départ et les niveaux de développement ne sont pas les mêmes, mais sur la durée la tendance pour l’Afrique est bien celle de la croissance.
La démocratie ? Les dernières années ont vu la fin de conflits et de guerres civiles qui duraient depuis des décennies. De nouveaux gouvernements ont été démocratiquement élus dans de nombreux pays, y compris dans des pays encore très pauvres, comme le Ghana ou la Guinée par exemple. Comme quoi, il n’est pas vrai que la démocratie et les droits de l’homme ne seraient que l’apanage des pays « riches ».
Et la Coupe du monde de foot en Afrique du Sud ? On nous avait prévu pagaille et violences… Mise à part la lamentable non-prestation des « Bleus », ce fût une superbe fête dans une Afrique du Sud qui est en train « d’émerger » et de tirer toute une partie de l’Afrique derrière elle. Les fameux B.R.I.C , les pays émergents de demain, sont devenus B.R.I.C.S : Au Brésil, Russie, Inde et Chine, on a ajouté l’Afrique du Sud.
La crise ivoirienne est fort triste: D’abord pour les ivoiriens qui depuis une dizaine d’années voit leur pays reculer. Mais parions que Laurent Gbagbo finira par s’en aller et que cette sinistre mascarade qu’il nous joue à Abidjan finira aux poubelles de l’histoire. D’ailleurs que le Président-dictateur ivoirien en soit réduit à appeler à sa rescousse des vieux chevaux sur le retour comme Jacques Vergès ou Roland Dumas, qui, pour ce dernier, lorsqu’il était Ministre des Affaires étrangères n’avait pas montré beaucoup de scrupules à l’égard de dictateurs corrompus comme Eyadéma ou Omar Bongo, en dit long sur son manque d’avenir.
L’avenir, c’est une Afrique, des Afriques qui vont prendre une place entière dans le concert des nations. Enfin !
Et c’est une très bonne nouvelle pour nous. Car la géographie, l’histoire, et tant de valeurs humaines, culturelles, sociétales nous lient aux africains que cela nous sera bien utile face à la Chine, par exemple, cet Empire du milieu qui se considère comme le centre du monde, voire le monde à elle toute seule, et face à laquelle nous ne pesons pas bien lourd.
Nous vivons une e-poque formidable.


A voir: cette carte : la vraie taille de l'Afrique: 
Source:Information is beautiful : http://www.informationisbeautiful.net/


1 commentaire:

TVLILLE-PROGRAMMES a dit…

La carte est intéressante, mais les superficies sont un paramètre bien faible dans la composante d'un pays. voir les Pays-Bas, Singapour, Taiwan ...
Si la taille de la Chine et des USA sont déterminant dans leur puissance grace a l'homogénéisation de leur marché interieur et la richesse agricole de leurs terres, la Russie et l'Algerie nous en donne malheureusement un terrible un contre exemple malgré d'immenses ressources sous-terrennes.
Face a la dictature du Dollar (l'argent roi) ou la dictature d'un parti unique puissant organisé et terriblement pragmatique (PC Chinois) l'EUROPE, la plus belle idée du 20éme siècle devrait pouvoir inspirer l'Afrique. Mais combien d'écoles, d'universités et de transfert de technologies faut-il bâtir? Comment l'histoire doit elle être revisiter pour changer les relations, les aprioris ... et résoudre les méfiances réciproques qui ne sont pas sans fondements.

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