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vendredi 21 janvier 2011

Le fabuleux destin de Cécile Corbel…

Sur une musique celtique de Cécile Corbel...

Connaissez-vous Cécile Corbel ? Moi, je l’avoue, non. En tout cas pas jusqu’à ces derniers jours, et la sortie du film manga japonais Arrietty, le petit monde des chapardeurs. 
Quel est donc le lien entre les studios japonais Ghibli et Cécile Corbel, chanteuse bretonne qui s’accompagne de la harpe celtique ? Eh ! bien, c’est justement ce qui est fabuleux : C’est elle qui a composé et interprété l’ensemble de la musique de ce film, qui a cartonné au Japon, et qui vient de sortir en France.
Cécile Corbel est-elle une sorte d’Amélie Nothomb qui aurait passé son enfance au Japon ? Aurait-elle un amour nippon ? Une passion secrète pour le pays du Soleil levant, cette native du Finistère ? Rien de tout ça. Et c’est là où son histoire devient un vrai conte de fées, de web fées, puisque tout est passé par internet.
Après avoir « flashé » sur un des derniers films d’animation japonais, elle a envoyé un de ces deux disques au studio Ghibli. Comme cadeau, sans mentionner son adresse, sans imaginer un seul instant ce qui allait suivre.
Quelques mois plus tard, Cécile Corbel reçoit un mail du Japon lui demandant tout simplement : « Etes-vous Cécile Corbel, la chanteuse à la harpe ? » Le producteur du studio était tombé amoureux de sa musique et l’avait retrouvée grâce à internet. S’en suivent des échanges de mail, une première commande pour une première chanson, puis une deuxième, toujours à distance, toujours par internet, puis une troisième, puis l’ensemble de la musique du film… La bande-son a d’ailleurs été enregistrée à Paris.
Cécile Corbel est aujourd’hui une vraie star au Japon, elle a vendu 250 000 CD de la musique originale du film, sa musique, en un été.
Comme quoi, on peut être tout petit, comme la petite Arrietty, être native de Pont-Croix, être très « locale », les pieds dans les artichauts et la terre de son pays natal et conquérir le monde. Et cela sans nul doute grâce au réseau mondial, et à internet. (Là, j’exagère un peu, quoique : ce sont bien les Princes de Bretagne, les artichauts, non ?)
C’est un fabuleux destin, individuel bien sûr, mais qui montre tout ce que peut apporter n’importe où sur la planète, le développement de la toile.
Tout peut arriver, il n’est pas forcément nécessaire d’être à Hollywood, Londres ou Tokyo, ni de "mondialiser et standardiser sa culture ou sa production, pour réussir. 
Cela devrait faire réfléchir tous les esprits chagrins qui chez nous face aux défis de la mondialisation, nous proposent le repli sur notre pré carré. Et qui nous disent : Fermons les frontières et nos chèvres seront bien gardées. Et revenons aux années heureuses « d’avant », car c’est bien connu, avant, c’était mieux !
Nous vivons une e-poque vraiment formidable !

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