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dimanche 30 janvier 2011

Révolution "arabe"(?) : Suites… et fin ?

Omar Souleimane

C’est formidable ! En un mois, et plusieurs dizaines de morts, quand même, les tunisiens se sont débarrassés non seulement d’un dictateur, de son « clan», mais ils sont en plus, en train de démanteler ce qui fait une dictature, c’est-à-dire tous ces réseaux de flicage, d’encadrement, de police etc…
C’est formidable ! Dans la foulée, c’est au tour de l’Egypte. En quelques jours et, plusieurs centaines de morts, quand même, Moubarak nomme un vice-Président, change de gouvernement, et en gros, à 83 ans et malade, fait comprendre qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections présidentielles.
Une victime collatérale au passage : Son fils en qui il voyait un futur Président, sauf qu’apparemment, cela fait plusieurs semaines, bien avant les révoltes, que cette succession paraissait compromise, notamment parce que le vrai pouvoir en Egypte, celui qui revient au premier plan, l’armée, n’était pas chaud bouillant pour Gamal Moubarak. On remarquera que, lui, n’a pas étudié chez les militaires, mais au St George college, puis à l’Université américaine du Caire. Business et Finances… Il a ensuite travaillé à la Bank of America à Londres, où d’ailleurs il vient de se réfugier avec femme et enfants…
Comme le remarque Pierre Haski de Rue 89, le nouvel homme fort de l’Egypte, sans doute le futur Président s’appelle Omar Souleimane. Et là on peut se demander si la comparaison entre ce qui se passe en Egypte, et en Tunisie ne va pas se finir là.
Omar Souleimane… Je ne le connais pas personnellement, mais son parcours « professionnel » permet d’avoir quelques doutes sur son sens de la démocratie et des droits de l’homme. Général (comme l’était Moubarak), chef des services de renseignement, et une de ses premières décisions: Couper la diffusion de la télé « Al-Jazeera »…  Tout ça évoque plutôt un scénario "à l’égyptienne", depuis Nasser, c’est-à-dire l’armée au pouvoir.
Ce qui ne change pas non plus, c’est la surprise des dirigeants occidentaux… Mais à quoi servent tous ces centres de recherches stratégiques, tous ces experts chargés d’établir des tas de scénarii, tous ces « think tank » où les meilleurs de nos pays réfléchissent à l’avenir du monde ?  
Il y a quelques semaines, certains étaient tout feu, tout flamme, à juste titre, pour rallier la cécité des français en ce qui concerne la révolution tunisienne.
Aujourd’hui, ces critiques sont bien compréhensifs à l’égard du Président Barack Obama, qui donne pourtant l’impression devant la situation de son allié Moubarak en Egypte d’être devant une patate chaude. Il faut dire aussi que les enjeux ne sont pas les mêmes. Ils sont même considérables…
A la lumière des événements actuels, il faut relire le (très ) beau discours de Barack Obama le 4 juin 2009, devant l’Université Al-Ahzar :
« J'ai la ferme conviction que tous les peuples aspirent à certaines choses : la possibilité de s'exprimer et d'avoir une voix dans la façon dont ils sont gouvernés ; la confiance en l'État de droit et l'application équitable de la justice ; un gouvernement qui est transparent et qui ne vole pas ce qui appartient à son peuple ; la liberté de vivre selon leur choix. Il ne s'agit pas simplement d'idéaux américains, il s'agit des droits de l'homme et c'est pourquoi nous les encouragerons dans le monde entier. »
Inch’Allah !
Nous vivons une e-poque formidable !

1 commentaire:

lejournaldepersonne a dit…

Arabesque
Un gage et dégage !
Vous voulez vraiment que je mette les points sur les i, allons-y !
Je dis ce que personne ne dit…
Que les arabes sont de retour… A … rabes
Ni chiites, ni Sunnites, ni islamistes, ni muslimistes.
Mais une race à part, qui va au fur et à mesure voler de conquête en conquête…

http://www.lejournaldepersonne.com/2011/01/arabesque/

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