Paperblog

dimanche 21 avril 2013

Italie, Polynésie : La vie commence à 80 ans !



Gaston Flosse , 82 ans, toutes ses dents, qui est en train peut-être de conduire son parti, le Tahoeraa, de nouveau à la tête de la Polynésie française ; Giorgio Napolitano, 87 ans, réélu Président de la République italienne alors qu’il aurait préféré prendre une retraite bien méritée.  Mettons de côté les différences de parcours, d’institutions, de géographie, il y a des points communs ou en tout cas des leçons communes.
Alors que nous continuons à avoir des difficultés à sortir d’un sytème de retraites mise en place à une époque où à 60 ans, nous n’avions souvent qu’à peine 5 à 10 ans d’espérance de vie, le grand âge semble avoir des vertus aux yeux d’électeurs qui ne sont pas plus aveugles que nous. Et notamment la redécouverte dans un monde souvent dominé par le jeunisme, des vertus de l’expérience: Entre un chirurgien qui a 300 opérations à son actif, et un autre doué et talentueux mais qui n’en a que 10, que préférons-nous ? Le premier, bien sûr!
Et puis, beaucoup peuvent se dire: « Ce n’est pas à 80 ans qu’on devient dictateur». Gaston Flosse, par exemple, qui semble aujourd’hui en passe de revenir au pouvoir, ne sera pas le même Président tout puissant qu’il avait pu être il y a 20 ans. Sa volonté de pouvoir, éventuellement de revanche, le fait que son élection le mettra peut-être à l’abri de nouvelles condamnations par la justice, tout cela qui est sans doute vrai, ne peut masquer une autre ambition : Celle d’entrer dans l’histoire par le haut, en tentant de sortir son pays de l’impasse. Depuis 10 ans, 10 Présidents et gouvernements se sont succédés, rendant la Polynésie ingouvernable alors qu’elle s’enfonce dans une crise économique et sociale sans précédent.
Mais, sa possible élection, comme celle par les grands électeurs italiens de Giorgio Napolitano, est aussi le symbole d’un échec. Celui des politiques, des partis traditionnels, de sociétés où le renouvellement des élites semble bloqué. La faute à qui ? Dans les deux cas, les classes politiques n’ont pas su se renouveler, n’ont pas pu faire émerger de nouveaux leaders crédibles et efficaces. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
Nous vivons une e-poque formidable

Aucun commentaire:

Archives du blog