Wahnsinnig[1] !
Pourquoi, finalement, j’adore les allemands !
Ils
sont incroyables ! Non, vous avez vu ça ? Après le Borussia Dortmund
qui élimine le Real Madrid ( dommage, j’aimais bien le Real), c’est le Bayern Munich qui corrige le Barça
(dommage, la meilleure équipe d’Europe ?)
Alors
on fait quoi ? On brûle Angela Merkel en place de grève ? On
reconstruit la ligne Maginot ? Il y a dix ans, vingt ans, le football
allemand fonctionnait comme un rouleau compresseur, mais, disions-nous, sans
panache, sans « fun ». L’Allemagne, boum, boum, quoi ! Et voilà
qu’aujourd’hui, à leur solidité , les allemands ajoutent la classe.
Eh !
oui, ils sont étonnants les allemands. Ils prennent leur temps, mais ils sont
capables d’évoluer, de remettre en question leur manière de fonctionner tout en
conservant leurs fondamentaux.
C’est
comme en économie.
Il
y a vingt ans, des tas de gens très intelligents chez nous - des énarques,
c’est dire, si ce sont des gens intelligents (LOL !) - ne pariaient pas un
deutschmark, pardon, un euro, sur la capacité des allemands à adapter leur
société aux réalités contemporaines. On les croyait englués dans un système social
protecteur mais archaique, embourbés dans une réunification coûteuse. Et voilà, qu’à l’allemande, c’est-à-dire , tranquillement, en mettant tout le
monde autour de la table des négociations, ils sont arrivés à faire sauter des
blocages pourtant centenaires.
Prenez par exemple une loi sociale comme l’heure d’ouverture des magasins et des restaurants, le « Ladenschlussgesetz »,
plus ancienne que nos lois sociales de 1945, puisqu’elle remontait aux années…
1870, au chancelier Bismarck, et qui transformait en désert les villes allemandes
après 13 heures le Samedi. Eh ! bien, cette loi centenaire a été amendée,
et aujourd’hui - demandez aux alsaciens - alors qu’il y a vingt ans les
allemands se précipitaient à Strasbourg pour faire leurs courses, aujourd’hui,
c’est le contraire : Les strasbourgeois se ruent à Kehl, de l’autre
côté du Rhin, pour faire leurs courses ou aller au restaurant.
Ne
nous y trompons pas: Si aujourd’hui tout semble réussir à l’Allemagne, cela n’a
pas été une partie de plaisir.
Cela
a signifié pour beaucoup outre-Rhin, et notamment pour les femmes, d’accepter
des conditions de travail plus précaires, du temps partiel, l’âge de la
retraite repoussé à 65, voire 67 ans. Mais tout en préservant leur système de
protection sociale ou de santé. Rien à voir avec ce qu’avait pu faire une
Margareth Thatcher en Grande-Bretagne.
Alors ?
Alors
au lieu d’accuser les allemands d’être responsables de nos malheurs, nous
ferions mieux de prendre de la graine. Et de nous dire que nous sommes chanceux
d’avoir comme amis les allemands. Car même si leurs succès leur donnent une
certaine fierté, voire un soupçon d’arrogance, la plupart des allemands savent
bien qu’ils n’ont pas d’avenir sans l’Europe et sans la France.
Face
à cette Allemagne à laquelle tout semble réussir, jusqu’au football, il n’y a
qu’une seule politique : Montrer que nous aussi, nous sommes capables de
nous réformer. Cela nous permettrait de mieux défendre nos couleurs.
Chiche !
Nous
vivons une e-poque formidable !
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