La
disparition de l’écrivain( e) Régine Deforges ne suscite que concert de
louanges, éloge de la femme de gauche, de la femme libre, libre dans sa
sexualité, sa bisexualité.
Pas
sûr que tout le monde l’ait bien lue, Régine Deforges, que d’ailleurs tout le
monde baptise DESforges, jusqu’à
Christiane Taubira qui, en temps normal, est plus précise dans ses
citations. Ce doit être le remaniement (LOL !)
Il est intéressant d’écouter ce que déclarait sur France-Culture, l’an dernier, à propos du « mariage pour
tous » , cette écrivaine engagée dans la lutte contre l’homophobie :
«L’affaire
du mariage pour tous, moi, je trouve ça ridicule!
Je ne suis
bien sûr pas contre, mais je trouve ça ridicule que les pédés veulent absolument
rentrer dans la norme, se passer la bague au doigt… ça rime à quoi?!
Ce qui est
intéressant c’est de ne pas être comme l’autre, ce sont les différences. Si on
se ressemble tous, comme quand on va dans les boutiques des aéroports du monde
entier, où vous trouvez les mêmes choses à acheter, je ne vois pas l’intérêt!»
Heureusement,
que ces déclarations avaient été peu entendues, car qu’est-ce qu’on n’aurait
pas dit sur elle , elle dont toute la vie avait été un combat pour le droit à
la différence. L'aurait-on assimilée à une Christine Boutin ?
Mais sa pensée, sa revendication à la différence, tout
cela est aujourd’hui écrasé par le consensus mou et bien pensant. Régine
Deforges était de la même trempe qu’une Marguerite Yourcenar, la première femme
élue à l’Académie française qui écrivait dans «Archives du
Nord »:« Agir
et penser comme tout le monde n'est jamais une recommandation et pas toujours
une excuse. »
Deux
grandes écrivaines, libres, dont les messages exigeants semblent se rejoindre
au-delà de la mort.
Mais
notre époque n’est sans doute plus à l’exigence.
Nous
vivons une e-poque formidable ( ?)
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