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mercredi 2 avril 2014

Valls : Protégez-moi de mes amis, je m’occupe de mes ennemis !


« Socialiste, républicain, et patriote » : Il a beau le dire et le répéter jusque sur le perron de Matignon au moment de sa prise de fonction, Manuel Valls est accusé de tous les maux par ses propres amis, ses propres alliés, ou du moins celles et ceux qui devraient être ses amis et alliés.
Toutes et tous prétextent le fameux « message » des électeurs pour attaquer a priori le nouveau premier ministre. Mais apparemment les voix des électeurs sont impénétrables. Et personne ne semble entendre la même chose.
Prenez la socialiste Marie-Noëlle Lienemann : Sénateur de Paris …Elle, elle aurait entendu que les électeurs ne voulaient pas du fameux pacte de responsabilité, ni réduire les charges sur les entreprises. Et elle assassine son camarade : « On prend l'homme le plus à droite pour répondre au peuple de gauche ». Prenez encore Cécile Duflot, elle aussi a entendu les électeurs : « Cécile, Cécile ! démantèle les centrales nucléaires, now, je le veux ! » .
Duflot ? Lienemann ? Mais quel est leur bilan ? C’est marrant, mais toutes les deux ont été ministre du Logement, et même si c’est moins « sexy » que l’Intérieur ou la Justice, c’est quand même une de nos grandes catatstrophes nationales : La pénurie de logement. La situation est aujourd’hui pire que du temps de l’abbé Pierre , hiver 1954 ! Jamais, on aura mis aussi peu de logements en chantier, alors que, peuple de gauche ou pas, il faudrait tout faire pour que le BTP redémarre. Ce sont à la fois des logements bien sûr, mais aussi des emplois, tout de suite, et des emplois non délocalisables.
Chef de chantier(s) voilà ce que devra être Manuel Valls. Et a-t-il vraiment le choix des politiques à mener ? Il faudra qu’il fasse ce que tous les autres pays européens ont fait ou font. Il est faux et aveugle d’en rester aux « indignés » d’il y a deux ans, qui annonçaient l’effondrement du capitalisme. N’en déplaise à Mathieu Pigasse, banquier de « gauche », , qui dans son "Éloge de l'anormalité" critique les politiques d'austérité menées en Europe depuis la crise financière de 2008. Ce directeur général de la banque d'affaires Lazard préconise une politique de relance comme en Italie. Mais il oublie de rappeler que l’Italie comme l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, et auparavant , l’Allemagne, les pays nordiques, le Canada, a déjà réduit son déficit budgétaire. Quant aux marges des entreprises, elles sont souvent le double de celles des entreprises françaises . Partout le redémarrage est là, alors que nous, nous continuons à couler.
Pour une fois, arrêtons notre arrogance bien française et vite ! faisons donc les réformes que les autres ont fait. Il ne s’agit ni de diktat de Bruxelles, ni de copier Merkel, mais de renvoyer ceux qui prétendent parler au nom du « peuple de gauche » , à leurs vieilles lunes idéologiques, qui ne sont en fait que conservatisme et immobilité.
Espérons qu’un premier Ministre d’origine espagnole aura cette « vista *» là.
Nous vivons une e-poque formidable…


*(Esto es una broma)


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