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jeudi 19 mars 2015

#Tunisie : Aider, oui, mais comment ?


Evidemment aujourd’hui, #noussommestunisiens.
Voilà un pays, un peuple, si proche de nous, historiquement, culturellement, géographiquement : Un habitant de Marseille n’est-il pas  plus « cousin » d’un tunisien que d’un finlandais ou d’un letton ?
Voilà un pays qui n’a jamais emmerdé personne, jamais agressé ou envahi aucun de ses voisins, en tout cas depuis Hannibal !, un peuple de commerçants, qui a souvent accueilli des communautés venues de toutes les régions de la Méditerranée, un pays qui a fait de la tolérance une de ses traditions, qui a su concilier tradition et modernité, religion et laïcité, qui a su passer de la dictature à la démocratie en moins de 4 ans, et avec relativement peu de violences ;  un pays qui croit dans le développement, en l’éducation, et c’est plaisir quand même de voir partout dans les campagnes tous ces enfants partir le matin à l’école ;
Voilà un pays dont la saison touristique si essentielle pour son économie était en train de redémarrer, comme d’ailleurs les investissements dans des secteurs comme le textile, les télécommunications, les nouvelles technologies, et hier, ce bain de sang...
Alors, oui, on peut trouver toutes les explications: Plusieurs années de flottements qui n’ont pas favorisé la surveillance des réseaux terroristes, la difficulté de rester hors des menaces alors qu’en Libye notamment c’est le chaos total – Merci l’intervention occidentale qui comme pour les américains en Irak après Saddam, n’avait pas prévu le scénario d’après Kadhafi - , le nombre de jeunes tunisiens qui partent faire le Djihad - mais il y en a aussi beaucoup en Belgique ou en Grande-Bretagne, et puis chez nous il va bien s’en trouver quelques uns qui sur les réseaux sociaux ou dans un spectacle «humoristique», préfèrerons se sentir Coulibaly
Mais encore une fois, nous sommes tous, #jesuistunisien.
Et maintenant on fait quoi ? La diplomatie française ou européenne va condamner fermement, nous avons droit à quelques déclarations graves avec cravates assorties. Et puis ?  Et puis, rien.
Alors, en attendant une vraie politique de solidarité et d’aide à la Tunisie, qui ne viendra sans doute pas, essayons de voter avec nos pieds, en prenant malgré tout, malgré notre peur, le chemin de la Tunisie, de ses commerces, de ses entreprises et de ses hôtels. Cela au moins aidera les tunisiens, et serait la meilleure réponse à ce chaos que veulent créer les terroristes.
Nous vivons un e-poque formidable.


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