Evidemment
aujourd’hui, #noussommestunisiens.
Voilà un pays,
un peuple, si proche de nous, historiquement, culturellement, géographiquement :
Un habitant de Marseille n’est-il pas
plus « cousin » d’un tunisien que d’un finlandais ou d’un
letton ?
Voilà un pays
qui n’a jamais emmerdé personne, jamais agressé ou envahi aucun de ses voisins,
en tout cas depuis Hannibal !, un peuple de commerçants, qui a souvent
accueilli des communautés venues de toutes les régions de la Méditerranée, un
pays qui a fait de la tolérance une de ses traditions, qui a su concilier
tradition et modernité, religion et laïcité, qui a su passer de la dictature à
la démocratie en moins de 4 ans, et avec relativement peu de violences ; un pays qui croit dans le
développement, en l’éducation, et c’est plaisir quand même de voir partout dans
les campagnes tous ces enfants partir le matin à l’école ;
Voilà un pays
dont la saison touristique si essentielle pour son économie était en train de
redémarrer, comme d’ailleurs les investissements dans des secteurs comme le
textile, les télécommunications, les nouvelles technologies, et hier, ce bain
de sang...
Alors, oui, on
peut trouver toutes les explications: Plusieurs années de flottements qui n’ont
pas favorisé la surveillance des réseaux terroristes, la difficulté de rester
hors des menaces alors qu’en Libye notamment c’est le chaos total – Merci l’intervention occidentale qui comme
pour les américains en Irak après Saddam, n’avait pas prévu le scénario d’après
Kadhafi - , le nombre de jeunes tunisiens qui partent faire le Djihad - mais il y en a aussi beaucoup en Belgique ou
en Grande-Bretagne, et puis chez nous il va bien s’en trouver quelques uns qui
sur les réseaux sociaux ou dans un spectacle «humoristique»,
préfèrerons se sentir Coulibaly…
Mais encore
une fois, nous sommes tous, #jesuistunisien.
Et maintenant on
fait quoi ? La diplomatie française ou européenne va condamner fermement,
nous avons droit à quelques déclarations graves avec cravates assorties. Et
puis ? Et puis, rien.
Alors, en
attendant une vraie politique de solidarité et d’aide à la Tunisie, qui ne
viendra sans doute pas, essayons de voter avec nos pieds, en prenant malgré
tout, malgré notre peur, le chemin de la Tunisie, de ses commerces, de ses
entreprises et de ses hôtels. Cela au moins aidera les tunisiens, et serait la
meilleure réponse à ce chaos que veulent créer les terroristes.
Nous vivons un
e-poque formidable.
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