Des supporters anglais insultent un passager noir du métro à Paris |
Depuis des
mois, depuis des années, nous déplorons le délit de faciès, les préjugés
racistes qui ont la vie dure. Nous déplorons le racisme au quotidien, le fait
que lors d’un contrôle de police, il vaut mieux être un quinqua, tempes grises,
barbour, attaché case, qu’un jeune black ou rebeu, casquette, jogging et
sneakers : Je force peut-être un peu les clichés- LOL !: Le passager
qui s’est fait insulté et repoussé par des supporters du club de foot de
Chelsea le 17 février dernier, était bien habillé et cravaté…Mais justement, ceux
qui l’ont insulté et refoulé du métro, étaient anglais !
Le fameux
modèle anglo-saxon dit « communautariste » que l’on oppose à notre
« modèle » républicain assimilationniste ne fonctionne pas si bien.
Critiquer l’interdiction du voile dans les lieux publics en expliquant que
c’est une exception française, et qu’à l’étranger à Londres, aux Etats-Unis,
chaque communauté peut conserver ses coutumes, et que cela n’est pas un
problème, cela laisse entendre qu’il nous faudrait adopter le « modèle »
communautariste. Mais enfin ! Ce n’est pas parce que la burkha est
acceptée à Londres que cela a empêché, il y a 2 ans, qu’un soldat anglais soit
égorgé en pleine rue par 2 britanniques noirs convertis à l’islam radical. Cela
n’a pas empêché en juillet 2005, que des britanniques musulmans commettent des
attentats faisant 56 morts et 700 blessés.
Cela n’a pas
empêché aux Etats-Unis, l’attentat du marathon de Boston, en avril 2013. Cela
n’a pas empêché pas, les 3 morts dans une
attaque d’un centre communautaire juif, le 13 avril 2014, ni les récentes agressions
contre des juifs se rendant à la synagogue à Brooklyn. Ni l’assassinat de 3 étudiants musulmans sur un campus par un fanatique
« antireligieux », en février dernier.
Que Barack
Obama, dont on remarquera qu’il n’est pas un « afro-américain », au
sens de descendants d’esclaves, mais d’origine kényane - soit Président des
Etats-Unis, est évidemment formidable. Mais l’on voit hélas que cela n’empêche
pas les violences racistes, et ces assassinats répétés par la police, souvent
blanche, de jeunes noirs.
Les émeutes de
Baltimore ces derniers jours après les obsèques d’un jeune noir tué par la
police, en sont une nouvelle preuve.
Oui les
Etats-Unis sont une société stimulante où des citoyens venus de toute la
planète tentent leur chance et réussissent leurs vies. Et oui, chez nous, l’ascenseur
social paraît bloqué, l’intégration a des hoquets, et beaucoup de jeunes, de
jeunes diplômés, en tout cas, beaucoup trop, votent avec leurs pieds et
préfèrent tenter leur chance à Londres, à Montréal ou à New York.
Mais
n’oublions pas qu’à l’époque où la dépouille de Félix Eboué, noir guyanais,
premier Gouverneur noir de l’Afrique Equatoriale, premier à avoir rejoint De
Gaulle, premier compagnon de la Libération, co-fondateur de la Ligue des droits
de l’Homme, était transférée au Panthéon en 1949, aux Etats-Unis, les noirs
n’avaient même pas le droit de prendre le bus, de boire la même eau, d’utiliser
les mêmes toilettes, ou d’aller dans les mêmes Universités que les blancs.
Tout cela veut
peut-être tout simplement et malheureusement dire que le racisme, la peur de
l’autre, la haine de l’autre, la connerie humaine, sont universellement
répandus, et qu’il n’existe pas de recettes miracles. Seulement peut-être une
vigilance permanente, qui commence dans nos familles et dans nos écoles par
l’éducation et la connaissance des « autres ».
Nous vivons un
e-poque formidable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire