Février 1954, appel de l'abbé Pierre |
Elle fait la une des medias et avec l’effet pavlovien des
medias en ligne et en boucle, on a l’impression que c’est une première :
La vague de froid qui nous vient de Sibérie.
Evidemment il faut un coupable. Et là c’est la Sibérie qui
est pointée du doigt donc la Russie, donc Poutine. Décidément il est partout le
maître du Kremlin. Dans les dossiers et les enregistrements remis par les
services du contre espionnage américain au -presque- Président Trump. Il paraît
qu’on y entend Poutine sabler la vodka en piratant les sites web d’Hillary
Clinton ( C’est pas exactement ça mais presque).
Il est en Syrie bien sûr, où les combats d’Alep sont gelés,
moins par le froid (Quoique, on se les gèle aussi au milieu des ruines ) que
faute de combattants. Là, Poutine a appliqué une vieille tactique militaire
russe, vieille comme la guerre en Tchétchénie: Tout raser avant de faire la
paix.
Et il est donc derrière cette vague de froid qui mobilise
nos envoyés spéciaux envoyés sur le front du froid dans le - tenez-vous bien c’est stupéfiant !-
… Jura ou dans le Doubs. – 15 C, -20 C.
Espérons que les envoyés spéciaux ont obtenu des primes de risque.
Il fût un temps où l’on apprenait que la ville la plus
froide était Mouthe, dans le Doubs, où l’on a déjà enregistré un – 41 C.
C’était il y fort longtemps, c’est vrai, au siècle dernier, en 1985. Et si l’on
remonte plus loin dans les archives et mémoires familiales par exemple, en
janvier 1954, il avait fait tellement froid que la buée gelait sur les vitres
de fenêtres à Lyon et que
Yssingeaux en Haute-Loire était coupée du monde par les congères ( de neige)
accumulées par la burle. 1954, ce fût d’ailleurs l’appel de l’abbé Pierre, le 1
février qui commence par ces mots :
« Mes amis, au
secours...
Une femme vient de
mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol,
serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Chaque
nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain,
plus d'un presque nu. »
Alors on se calme, ce n’est pas la vague de froid du siècle,
et il est normal qu’il gèle en janvier.
En revanche, il est toujours anormal qu’il y ait encore des recroquevillés sous le gel, sans toit, sans
pain, plus d'un presque nu.
Ce n’est pas le froid qui pique. Ce qui fait froid dans le dos, c’est l’augmentation de la
pauvreté, la transcription dans nos rues et nos campagnes de statistiques abstraites de plus de 30 ans de
chômage de masse, le nombre de travailleurs pauvres, le manque de centaines de milliers de logements, .
Nous vivons une e-poque formidable.
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