Paperblog

samedi 25 mars 2017

Christine Angot: Y-a-t-il un pilote à France Télévision ?

Mais où sont passés les journalistes ?
Inviter Christine Angot débattre avec François Fillon: Quelle drôle d’idée. C’est comme si les journalistes n’avaient plus confiance dans leur métier, ne savaient plus très bien en quoi consistait leur boulot. C’est l’effet « On n’est pas couché ». « Touche pas à mon poste » où même « Quotidien ». Le mélange des genres. L’obsession de l’audience qui ne pourrait être obtenue qu’en rajoutant un doigt de déconne. On parle Brexit ou Euro en versant des nouilles dans le slip.
C’est la confusion entre l’animateur qui anime, passe les plats entre ses chroniqueurs et ses invités et le journaliste qui avec ses confrères pose des questions travaillées, étayées, qui mettent en perspective.
Cela n’a pas toujours été le cas.
On peut rechercher dans les archives de l’INA, et revoir L’heure de Vérité de Henri de Virieu ou 7 sur 7 , dans sa première formule, avec le trio Erik Gilbert, Frédéric Boulay et Jean-Louis Burgat. Et l’on se dit que ce sont les bons journalistes qui font les bonnes émissions politiques. Et à la même époque, il y avait aussi le Petit rapporteur, où l’on a vu le Premier Ministre Raymond Barre chanter «A la pêche aux moules, moules, moules» ou des émissions de débats comme « Droit de réponse ». En comparaison de l’agitateur cultivé et talentueux qu’était Michel Polac, Hanouna fait petit bras.
La dérive ne date pas d’aujourd’hui. Il y a eu le « Et sucer c’est tromper » question posée par Ardisson à un Michel Rocard, consterné. Il y a eu les gants de boxe sortis pour souligner l’affrontement Le Pen –Tapie, en plein 20 heures.
Il y eu le coup de gueule d’un Balavoine face à François Mitterrand. Et c’est là où l’on mesure le fossé qui sépare un Balavoine dans lequel une grande partie des jeunes des années 80 se retrouvait et Christine Angot en laquelle...
Et c’est là où l’on se demande , mais où sont passés les journalistes ? Les directeurs d’information ? Les Président de chaine ? Car ce sont eux in fine qui prennent la responsabilité de mettre ainsi en scène, pardon en caricature, la démocratie.

Nous vivons une e-poque formidable.

Aucun commentaire:

Archives du blog