Même ses ministres ne résistent pas aux longueurs du Président. |
Les
qualités de notre Président ne sont plus à démontrer.
Il
parle anglais ( ça nous change !), il est intelligent et cultivé et cela
s’entend dans ses discours.
Pourtant,
on ne va pas se mentir, Emmanuel Macron n’est pas un tribun. Bien sûr, il a été
coaché, pour poser sa voix, pour jouer ses textes et ses postures. Mais il lui
manque ce petit plus, que possèdent un Jean-Luc Mélenchon ou un Jean-Marie Le
Pen, et qui vous permet d’emporter une foule. Au risque de tomber dans la
démagogie.
Ce
n’est pas un risque qui menace le Président. Certes, Emmanuel Macron est un bon
orateur, excellent dans les débats et face aux contradicteurs. Mais il fait
plus, prof, conférencier à Sciences Po que Napoléon au Pont d’Arcole. Il
n’emballe pas.
Prenez
son discours aux militaires. Au début, c’est bien, on comprend tout : Il
dit : « Je suis votre
chef et personne ne doit moufter dans les rangs ». Clair et net.
Ensuite
on comprend moins bien. « Je réduis
votre budget, cette année de 850 millions, et c’est normal, car tous les
ministères doivent se serrer la ceinture. Mais je n’ai qu’une parole et donc je
tiendrai ma promesse d’augmenter le budget de la défense à 2 % du PIB ».
On est un peu perdu : Ça baisse ou ça monte ?
Et
puis ensuite, le Président parle du beau métier de militaire, des valeurs de
notre pays, il s’envole et nous, on s’endort ... Comme lors de son discours à
la nation devant le Congrès à Versailles prévu pour durer une heure et qui
déborda à 1 h 45.
N’y
a-t-il personne à l’Elysée pour lui murmurer à l’oreille : Ok, Jupiter, prend de la hauteur. Mais à
force d’être stratosphérique, les gens restés sur le plancher des vaches
risquent de ne plus te suivre. Peut-être devrait-on aussi lui dire qu’il
fasse plus court. Savoir faire court : La clef de toute communication
efficace.
Au
fait, au temps des anciens romains, le Dieu de l’éloquence n’était pas Jupiter,
mais Mercure. Ceci explique sans doute cela.
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