L'invasion de l'économie vue par la presse italienne: Il ne manque plus que Napoléon ! |
L’Italie, le pays dont nous sommes sans doute le plus
proche, notre sœur latine, notre partenaire de toujours dans la construction de
l’Europe moderne après le Traité de Rome, l’Italie est amère et elle a de quoi.
Quand il s’agit de Vivendi qui lance un raid sur Telecom
Italia, le débarquement annoncé de Free, la domination de Carrefour ou
d’Auchan, l’invasion du secteur bancaire ou de l’assurance et puis, emblématique,
tous les grands noms du « Made in Italy » qui tombent dans
l’escarcelle de Bernard Arnault ou de François Pinault: Gucci, Balenciaga,
Fendi, Berluti, Bulgari, nous trouvons cela normal.
Mais lorsqu’une entreprise italienne, leader dans son secteur,
veut prendre le contrôle des chantiers de Saint-Nazaire, la France sort sa
bombe atomique et nationalise. Ce qui montre à nos amis italiens, qu’on adore
leur cuisine, qu’on adore le week-end à Rome ou à Venise, mais que pour le
reste, nous ne leur faisons pas confiance.
Dans le même temps, un des fleurons de la diffusion de la
culture française, la FNAC est vendue à un des géants allemands de la
distribution. Mais l’on entend personne, de la droite libérale aux insoumis, s’inquiéter:
« Danke Patron ! ».
Indignations sélectives.
L’Italie avait un cri de ralliement au moment de son unification
menée notamment par Garibaldi, un niçois : L’Italia farà da se, L’Italie se fera toute seule. On sait ce qu’il
en a été car même si l’unité italienne a bien été conquise, l’Italie a
fonctionné de manière boiteuse jusqu’à ce naufrage qu’ont été le fascisme,
Mussolini, la guerre.
Emmanuel Macron avait affiché sa volonté de faire avancer
l’intégration, notamment économique, de l’Europe. Mais l’Europe non si farà da se. L’Europe ne se fera
pas d’elle-même. Les déclarations de bonne volonté ne suffisent pas, c’est
comme en amour, il faut aussi des preuves. Il faut une politique.
Les chantiers STX en étaient l’occasion. Ratée.
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