Vélib Station Barbès: Ça donne envie, non ? |
Le vélo à Paris c’est top ! Car aujourd’hui il y a
des pistes cyclables partout. Bien sûr il faut mettre ces mots «pistes
cyclables » entre parenthèses.
Car il y a d’abord celles qui ont été conçues par des
personnes qui n’ont jamais roulé en vélo à Paris. Prenez les tronçons Boulevard
Saint-Marcel, boulevard de Port-Royal, boulevard du Montparnasse. Vous zigzagez
à gauche puis à droite, puis au milieu des boulevards avec une montée dans un
couloir réservé vélo+taxi+bus, entouré de murets de béton en sentant derrière
vous le souffle d’un bus qui vous colle aux fesses. Grand moment !
Il y a aussi les rues à contre sens, qui vous offrent
gratos des montées d’adrénaline lorsque vous voyez approcher à toute allure une
camionnette aussi large que la rue.
Il y aussi toutes ces pistes cyclables aménagées dans des
rues ou sur des trottoirs tellement bondés de monde qu’elles sont squattées en
permanence par les piétons, souvent sourds car en train d’écouter leurs
playlists. Tentez l’expérience d’une traversée boulevard Magenta, boulevard Barbès:
Si vous y survivez, c’est que vous êtes prêts pour le grand trail.
Et puis dis moi où tu habites et je te dirai comment
j’entretiens ta station vélib. Ah ! c’est sûr que du côté du Canal
Saint-Martin, de l’Hôtel de Ville ou de Bastille, les stations sont nickels,
réapprovisionnées régulièrement en vélos. Normal, les cyclistes sont habillés
en Philippe Plein et votent « bien ».
En revanche, faîtes un tour à
Barbès. La station y est comment dire ? A l’image du quartier ? Oui,
à l’image du traitement irrespectueux d’un des quartiers les plus densément
peuplés, d’un des plus populaires aussi. Et des plus touristiques. Au pied de la Butte Montmartre, c’est une super bonne publicité pour l'attractivité de la France, un spectacle affligeant que donne ainsi la
Ville de Paris. Qui apparemment a trouvé plus urgent d’aménager la rue de
Rivoli, les Places du Panthéon ou de la Bastille. Ségrégation ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire