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lundi 18 décembre 2017

Interview de Macron/ Secrets d’histoire à l’Elysée.

Interview ou exercice de péripatéticiens ? 
Il paraît que l’interview, non pardon l’entretien, non pardon encore, la promenade du Président avec le sémillant Laurent Delahousse, est une nouvelle manière de s’adresser aux français, qu’elle appartient au nouveau monde, l’interview appartenant à l’ancien.
C’est vrai qu’interviewer quelqu’un tout en marchant ( En marche-ant, vous saisissez? ) c’est rudement original. Du jamais vu à la télé. En tout cas pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge, parce que sinon ça a déjà été fait 36 fois. Par Michel Denizot par exemple.
Donc on se promène. Mais on avait plus l’impression d’être dans Vivement Dimanche de Drucker où sur le canapé rouge tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, mais c’est la loi du genre. Ou plutôt dans Secrets d’Histoire, et l’on s’attendait à tout moment à ce que Stéphane Bern non pardon Delahousse, ouvre une porte dérobée en nous annonçant avec gourmandise. « Et pour la première fois, vous allez découvrir le PC secret , l’abri anti-atomique où aucune caméra n’a jamais pu entrer etc »…
Finalement qu’avons-nous appris ? Macron est un jeune homme intelligent, sympathique qui s’entretient avec un jeune homme sympathique, les deux faisant un concours de dents blanches, avec une mention sourire plus carnassier pour le Président.
Il paraît que cela fait partie de la nouvelle stratégie de communication du Président, afin de surfer sur une remontada de sa côte de popularité. Mais on peut se demander si cet exercice de péripatéticien ne va pas plutôt le desservir.
Péripatéticien, c’est ainsi que s’appelaient les disciples d’Aristote qui philosophaient tout en se promenant.
Péripatéticienne. C’est autre chose, plus trivial, même s’il s’agit toujours de promenade, mais de jeunes femmes ou jeunes hommes rue Saint-Denis ou au Bois de Boulogne. Mais cela n’a rien à voir bien sûr avec l’émission d’hier soir. Ce serait injurieux pour le journalisme français qui, comme on le sait, n’est jamais courtisan.



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