Le Petit Chaperon Rouge: Quel storytelling ! |
Faute d’avoir de nouvelles idées, nous avons des concepts. « C’est quoi ton concept, coco ? ». En cherchant dans le dico, à concept on trouve « idée générale ». Mais essayez donc de vendre en annonçant : « L’idée générale, c’est… ». Alors qu’avec « concept » vous faîtes a priori sérieux. Et si en plus votre concept s’habille derrière une expression en anglais, ou plutôt en américain business, alors là, vous devenez crédible. Le but, c’est de faire croire que vous avez inventé l’eau tiède ou le fil à couper le beurre. Bien sûr que c’est faux : vous proposez simplement d’utiliser une vieille recette qui a fait ses preuves, et que vous rhabillez au goût du jour. Mais ce ne serait pas vendeur. Alors annoncez un concept, en anglais.
Ainsi pour « storytelling ». En matière de communication, de communication par la vidéo, c’est incontournable. Pas besoin d’avoir étudié à Oxford, ou à Harvard, pour traduire ce que cela veut dire. Raconter une histoire. Dit en français, c’est moins « impactant ». Raconter une histoire, cela fait professeur des écoles. Raconter des histoires, cela aussi peut prêter à confusion : « Raconte pas d’histoires ! ».
Alors que storytelling, cela fait 3.0, jeune, innovant, adapté aux réseaux sociaux et aux nouveaux media.
Et ne dîtes pas que c’est vieux comme l’humanité, comme les récits de déluge et d’Arche de Noé, comme Platon et la caverne. Les grecs anciens, quels formidables conteurs, quels storytellers.
Et les contes et légendes ? Le Petit Chaperon Rouge, pour mettre en garde contre la pédophilie, Cendrillon, contre la maltraitance ? Les frères Grimm ou Charles Perrault aujourd’hui, seraient les rois du digital marketing.
Le storytelling, c’est vieux comme le fait de savoir raconter une histoire pour expliquer quelque chose, pour faire passer un message. Mais surtout ne l’avouez jamais. Vous ne racontez pas d’histoires, vous faîtes du storytelling.
Demain : Pour en finir avec ... la disruption.
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