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mardi 12 mai 2009

IL PARAIT QUE L’EUROPE NOUS BARBE…

IL PARAIT QUE L’EUROPE NOUS BARBE…
Mais n’est-ce pas nos politiques qui nous rasent ?
Le référendum, pardon, les élections européennes sont dans, quoi ? un mois ? Et les débats se multiplient sur le thème : «Morne campagne, comment intéresser les français à l’Europe ?».
Dans ce genre de débats, on sous-entend que nous (les français) sommes tous des veaux, à l’exception de nos « élites » et évidemment de nos journalistes et de nos politiques, qui, eux, se passionneraient pour l’Europe…
Il y a quatre ans des millions de françaises et de français se sont farcis la lecture du «Traité établissant une Constitution pour l’Europe». Moi, je l’avoue, je n’ai pas réussi à dépasser le préambule de ce pavé. Bien sûr, je suis un fan du genre «nouvelles» et je préfère les 56 pages du «Joueur d’échecs» de Stefan Zweig aux près de 900 pages de la «Montagne magique» de Thomas Mann.
Mais j’ai survécu à «Millenium» et même il y a fort longtemps aux 8 tomes des «Thibault» et aux 7 de «A la recherche du Temps perdu». Mais pas aux 485 pages du «Traité», véritable «Tue-l’amour européen», à croire que c’était même fait exprès !
Donc, je dis « Respect ». Respect pour tous ceux-là, qui évidemment s’intéressent à l’Europe, mais peut-être pas à la manière dont on leur en parle.
C’est d’ailleurs peut-être parce que je n’ai pas lu le «Traité» que je continue à croire en la construction européenne.
Malgré tout. Malgré tous ces débats soporifiques où l’on sent bien que la plupart des participants ne sont pas du tout intéressés par le sujet. Le bât blesse, non pas du côté des électeurs, mais de ceux qui les sollicitent.
Prenez les allemands, nos partenaires les plus proches, «nos amis», avec lesquels De Gaulle et Adenauer nous ont pacsés. Aujourd’hui, qui en France connaît l’Allemagne? Qui s’y intéresse ? Qui en apprend la langue ? Comment cherche-t-on à nous intéresser à sa culture, à sa société, en dépit des innombrables organismes franco-allemands dont c’est la mission ? A des jeunes qui rêvent de Londres et de Barcelone, on propose quoi : Un week-end à Gütersloh ? Les folles nuits de Kaiserslautern ?
Il y a plus de 50 ans, la construction européenne avait commencé avec le charbon et l’acier. Et puis aussi avec cette conviction qu’à défaut de s’aimer, français et allemands devaient s’entendre et apprendre à se connaître. Un mariage de raison en somme, l’amour devant venir après. Mais l’amour n’est pas venu, le charbon et l’acier sont partis en Russie et en Inde, quant à la connaissance de l’autre… Il y a quelques semaines l’émission «Karambolage» sur Arte diffusait un petit reportage édifiant sur le thème : «Connaissez-vous l’hymne national de votre voisin ?» A Paris, 90 % des personnes interrogées ignoraient totalement le «Deutsches Lied» alors qu’à Berlin 90 % connaissaient la Marseillaise et étaient même capables d’en fredonner quelques mesures… C’est peut-être par là qu’il faudrait commencer, la connaissance de l’autre sans laquelle il ne peut y avoir d’amour, non ? Allez, tous à Berlin!

1 commentaire:

laure a dit…

'le diamant brut' de Yvette Sczupack Thomas, 338 pages.
Tres beau livre tres bien ecrit conseillé par grand-pere sur une gamine de l'assistance publique balladee entre les familles d'accueil pendant la guerre pour atterir finalement chez les Zervos a Vezelay.
C'est pas une nouvelle mais ca vaut le coup de lire!Un petit gout de chez nous ...les gens de l'Yonne.

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