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vendredi 12 juin 2009

COUCOU, PIZZA ET 35 HEURES

De la même manière que la Suisse a inventé le coucou, l’Italie la pizza, la France a inventé les «35 heures». Une invention que « Le monde entier nous envie » au même titre que les Champs-Elysées, la « plus belle avenue du monde », et qui repose sur une croyance qui s’est révélée être une superstition voire une supercherie, selon laquelle le travail pourrait se partager comme une pizza. Une belle idée quand, comme la France, on a depuis trente ans, envers et contre tout, et à l’inverse de la plupart des grands pays développés, des millions de chômeurs…
Mais voilà : même si la pizza demande non seulement un bon four, un joli tour de main mais aussi du travail, le travail n’est pas comme la pizza. C’est même tout l’inverse. Et en caricaturant, plus on travaille, plus il y a du travail.
Evidemment cette argumentation était d’autant plus convaincante que l’économie, mondiale, marchait bien. Là depuis quelques mois, c’est la crise. Et tout le monde est logé à la même enseigne, celle du chômage. Et cela, que l’on partage le travail avec les 35 heures ( comme la France, et… et personne d’autres), ou que l’on ait totalement « libéré » le marché du travail (comme la Grande-Bretagne). D’où le « come-back » des 35 heures qui, jusqu’à récemment, même au P.S, étaient devenues « has-been ».
Mais avec l’impérieuse nécessité de trouver les idées qui devront rénover le parti socialiste avant 6 mois, tout est bon à prendre, et, après tout, les 35 heures c’était l’époque heureuse où le P.S était au pouvoir, Claude Allègre au gouvernement et où mammouths, dinosaures et éléphants s’aimaient d’amour tendre, même à direction du parti.
Les 35 heures repointent leur nez: Vade retro, j’ai une meilleure idée. Et ça marche ! Démonstration :
Prenez la première entreprise de France: Avec l’explosion du chômage et toutes les mesures pour accompagner de manière « personnalisée » les demandeurs d’emploi, c’est «Pôle Emploi». Donc, le chômage crée du travail puisque « Pôle Emploi » crée des emplois, en embauchant même des chômeurs.
Et c’est « gagnant-gagnant » puisque ces chômeurs qui étaient un coût pour l’assurance-chômage, deviennent des salariés. Donc, ils consomment, donc c’est bon pour le reste de l’économie qui crée donc des emplois, et ils paient des cotisations sociales qui serviront à rémunérer les salariés de « Pôle Emploi », donc c’est bon pour l’emploi.
Donc, comment n’y a-t-on pas pensé avant: Puisque il y a, à la louche, 4 millions de chômeurs, il suffit de décider que désormais, 1 conseiller de «Pôle Emploi» suivra 5 chômeurs, un par jour non chômé. D’abord cela permettra un meilleur accompagnement « personnalisé » du chômeur, mais en plus « Pôle Emploi » sera obligé d’embaucher au moins 800 000 personnes. Qui cotiseront. Qui ne pèseront plus sur le marché du travail. En quelques mois, adieu la Crise !
A moins qu’il n’y ait un « bug » quelque part, dans ce raisonnement.
Un peu comme dans ce syllogisme : «Un paysan a un bon cheval pas cher. Un bon cheval pas cher, c’est rare. Tout ce qui est rare est cher. Donc : Un bon cheval pas cher, c’est cher ! »
L’on sait depuis Aristote (384 avant Jésus-Christ) que le syllogisme est ce mode de raisonnement qui doit être manié avec précaution si l’on ne veut pas aboutir à des aberrations, comme l’histoire de « Pôle Emploi », comme les 35 heures.
Encore que… comme disaient les « shadoks » : En essayant continuellement on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche !

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