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mercredi 10 juin 2009

L’AGE DU CAPITAINE « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »

Ouf, on est rassurés ! Le voilà sauvé. Non pas l’ours polaire dont la banquise continue à fondre mais le PS (cela signifie Parti socialiste pour ceux qui n’étaient pas nés avant le congrès d’Epinay).
Car, roulement de tambours, le PS se donne six mois pour se «refonder» ( à ne pas confondre avec "fondre", c'est ce que fait la banquise ) avec un « comité des sages » ( et quand on voit la liste des sages pressentis, on se dit que dans la vie il ne faut jamais désespérer) et, re-roulement de tambours (sénégalais), la nomination de Ségolène Royal à l’International.
Dans l’Union soviétique de Staline, il y avait la Sibérie, alors Vice-Présidente de l’Internationale socialiste, c’est plus soft. Dommage qu’il n’y ait pas eu un poste de libre à Oulan Bator, Mongolie extérieure. Je plaisante, parce que l’International c’est bien. Tout ceux qui dans leurs entreprises ont eu une carrière à l’international vous diront à quel point en France on valorise une expérience à l’étranger et à quel point le retour au siège est facile. Non, là je plaisante toujours puisque malheureusement c’est tout le contraire.
Il reste que Vice-présidente de l’International Socialiste ou bien ambassadrice du PS, cela permettra à Ségolène Royal d’aller revoir Zapatero le magnifique.
Les socialistes boudent un peu le jeune ( il est né en 1960 !) Président du gouvernement espagnol depuis que le « modèle espagnol » est en pleine débâcle ( on en est à près de 18 % ? 20 % de taux de chômage ?), alors qu’il y a deux ans, c’était le modèle de socialisme moderne. Entretemps, Zapatero a supprimé l’impôt sur les grandes fortunes, la publicité à la télévision publique auquel il a imposé une cure de réduction d’effectifs avec 3000 licenciements… Des mesures que les socialistes pourront peut-être adapter à la France. Non là , je plaisante toujours, c’est déjà en cours, mais c’est Nicolas Sarkozy qui l’a fait. C’est terrible aujourd’hui, on ne reconnaît plus sa droite de sa gauche. Un truc à perdre le Nord, où je vous le rappelle, la banquise est en train de fondre.
Mais revenons à l'international: Les voyages, c’est bien connu, forment la jeunesse.
Et là , re-roulement tambour, c’est l’autre idée géniale pour sauver le PS : L’entrée de « jeunes » à sa direction. Par «jeunes » entendez « quadras », il ne faudrait quand même pas pousser.
C’est évidemment la solution miracle, on s’étonne même qu’ils n’y aient pas pensé avant. Le succès des verts montre la voie: Les jeunes au pouvoir.
En y regardant de plus près, s’agit-il d’une affaire de date de naissance ? Parce que sauf erreur, Daniel Cohn-Bendit est plus « vieux » que Nicolas Sarkozy, ou que Martine Aubry. 1945 pour Dany, 1950 pour Martine, 1955 pour Nicolas…
Alors pourquoi fait-il plus « jeune » ? Pourquoi attire-t-il les « jeunes » ?
Ce n’est pas parce qu’il ne met pas de cravate, tous l’ont enlevée.
C’est peut-être tout simplement parce que Dany cause comme tout le monde, et en cela il est peut-être plus proche de Nicolas Sarkozy que de Martine Aubry.
Peut-être aussi que lorsque Dany parle de l’Europe, on y croit.
Peut-être encore parce que faire du jeunisme d’extrait de naissance dans une société où les plus de cinquante ans vont bientôt être plus nombreux que les moins de cinquante ans, ça date. Et la vraie jeunesse, n’est-ce pas, c’est dans la tête.
Prenez Jacqueline de Romilly, celle qui vous explique l’Ilyade et l’Odyssée comme s’il s’agissait de « Bienvenue chez les Ch’tis », celle qui en deux phrases vous rend les grecs anciens aussi proches que votre voisin de palier, qui vous fait comprendre en quoi en matière de démocratie, de réflexion sur la violence dans nos sociétés, la place des jeunes, les grecs avaient déjà tout écrit, eh ! bien Jacqueline de Romilly , plus « jeune » que le premier rappeur venu auquel on tend un micro ou une webcam pour qu’il donne son opinion sur la « crise des banlieues», a fêté ses 96 printemps !
Et puis, prenez l’écologie, qui est si « jeune ».
On ne s’en souvient plus, mais, merci internet, il suffit de taper un nom et on redécouvre une vie, une œuvre.
Ecrivez "René Dumont" et vous découvrez qu’en 1974, ce jeune agronome de 70 ans fût le premier candidat écologiste et créa l’évènement. A l’époque où des dictateurs comme Omar Bongo prenaient le pouvoir avec la bénédiction de Paris, René Dumont écrivait « L’Afrique noire est mal partie » ou « l’Afrique étranglée ». Il fût un des premiers à militer sur des thèmes comme « la croissance n'est qu'un mythe, le marché n'est pas tout, le gaspillage d'une planète dont les ressources ne sont pas inépuisables doit cesser ».
C’est fou : 1974 ... et on a l’impression que c’est lui qui a écrit les textes des films de Nicolas Hulot ou de « Home » de Yann Arthus-Bertrand, qui a fait perdre le PS et le Modem. Non, là je plaisante encore.
Décidément, comme l’écrivait Jean Cocteau: « On peut mourir jeune comme on peut naître vieux »
Et c’est peut-être ça notre problème… Vieux avant l’âge !

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