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jeudi 10 septembre 2009

Le capitalisme est mort….Vive le … ?

Je ne sais pas si vous vous souvenez … ? C’était il y a six mois, autant dire une éternité. Oui, parce qu’à notre e-poque où tout est «historique», où les crises sont du «siècle», où une info chasse l’autre, nous avons autant de mémoire qu’un poisson : Vous savez , un tour de bocal, et hop! On ne souvient pas du tour précédent.

Bref, il y a six mois, un an maximum, nous vivions à l’heure de LA CRISE, et de la mort du capitalisme. Les experts en tout genre y allaient de leurs prophéties sur ce qui allait naître sur les ruines du capitalisme. Même Alain Minc nous enjoignait de relire Marx. Alain Minc, c’est tout dire ! Eh ! bien, six mois après sa mort cérébrale, visiblement le cadavre bouge encore : La bourse bat de nouveaux records. L’Allemagne, avec le même euro, des coûts salariaux plus élevés que chez nous, un système de protection sociale rénové (Au fait, Pôle emploi serait bien inspiré d’aller voir Outre Rhin comment on « accompagne » des chômeurs) continue à placer ses voitures ou machines outils dans le monde entier. Quant à la Chine, l’Inde et même le Brésil… leurs croissances ont de quoi faire rougir de honte Barack Obama, et ses « think tanks » du M.I.T et Harvard, qui eux en revanche n’ont pas encore trouvé la martingale pour relancer l’économie américaine. Quant à chez nous en France, eh ! bien, nous en sommes encore à compter les morts, c’est-à-dire, les chômeurs, qui semblent beaucoup plus nombreux que les (futures ?) victimes de la grippe A.

Qu’en conclure ? Eh !bien, qu’en économie, il faut justement se garder d’émettre des jugements définitifs, à court terme, à très court terme. Le très court terme étant l’espace qui sépare deux « flashs » info sur une chaine d’info en continu.

Jeune (très jeune !) journaliste, j’avais eu la chance de pouvoir rencontrer au soir de sa vie, Alfred Sauvy, spécialiste des études démographiques, un des fondateurs de l’INED. Or, celui qui avait passé sa vie à nous mettre en modèle et à tenter de prévoir les évolutions, mettait ainsi en garde : « Tout phénomène de croissance porte en lui même ses freins et ses blocages. Prenez la population : Il arrive forcément un moment où la population s’arrête de croître. Soit par la famine, les épidémies, la guerre ou, plus optimiste, par le changement de comportements. Il est absurde de prolonger une courbe au-delà de quelques années ». Gardons-nous d’analyses « à chaud » alors que la compréhension de l’évolution nécessite du recul.

Mais il est vrai qu’Alfred Sauvy ne passait pas son temps sur les plateaux télé. Nous vivons une e-poque formidable

PS : Pas si nul… Et même mieux que ça ! Le match France-Serbie évidemment. A croire qu’il faut mieux que les bleus jouent à 10… Encore une extrapolation hâtive ?

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