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mardi 18 janvier 2011

Stéphane Guillon, Frédéric Mitterrand et les fraises tagadas…

Moi si j’étais Frédéric Mitterrand, ou si j’étais une association de défense des droits des homosexuels, j‘intenterai un procès à Stéphane Guillon.
Parce que la connerie a des limites, celle de la diffamation. Parce qu’il ne s’agit plus d’humour, mais d’acharnement glauquissime.
En effet, de chroniques en chroniques, l’humoriste ( ?) ne cesse d’essayer de faire rire avec des allusions à la sexualité du ministre de la Culture, des « blagues » aussi lourdes et nauséabondes que celles de Jean-Marie Le Pen à propos de l’holocauste, détail de l’histoire.
On sait que de manière très injuste, on a prétendu que Frédéric Mitterrand avait des penchants pédophiles, et qu’il en ferait même l’apologie. Le livre dont avaient été sorties des citations tronquées, s‘intitulait « La mauvaise vie » : Il y exprimait au contraire le danger des dérives conduisant des adultes à avoir des relations sexuelles avec des garçons très jeunes, notamment en Thaïlande. Rappelons que Frédéric Mitterrand s’est expliqué, qu’il n’y a jamais eu matière à de quelconques poursuites contre lui, tout simplement parce qu’il n’y avait pas de matière ! Rappelons aussi que la pédophilie est plus qu’un délit, un crime. Qu’elle soit pratiquée en France ou à l’étranger.
Tout le monde ou en tout cas beaucoup de monde avait violemment critiqué François Bayrou, pour des allusions de ce genre à propos de Daniel Cohn-Bendit. Mais bien peu s'insurge quand il s’agit de Frédéric Mitterrand? Pourquoi cette indignation sélective ? Peut-être, parce que dans le cas de Daniel Cohn-Bendit il est fait allusion à la sexualité d’adultes avec des jeunes filles. Alors que dans le cas des allusions de Guillon à propos de Mitterrand, ces plaisanteries flattent le vieux fond homophobe de notre société, en exploitant sciemment tous ceux qui jouent sur la proximité phonétique apparente entre pédéraste et pédophile, sauf que le « o » à la fin de « péd » fait  toute la différence éthymologique (oui : Pour un psychiatre pour enfants, on ne dit pas pédé psychiatre - même s’il y a des pédérastes qui sont psychiatres -  mais pédo psychiatre…: Je suis drôle, non ? En tout cas plus que Guillon) .
J'avoue: Je ne suis pas objectif. Car Guillon ne m'a jamais fait rire. Même en me forçant, je n’arrive pas à le trouver drôle. Je trouve qu’il joue mal, et que ce n’est pas parce qu’on hurle, qu’un texte est fort... Bon, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.
Mais le pire est qu’il semble faire partie de ces gens qui pensent qu’ils sont irremplaçables, que donc France Inter allait s’écrouler après lui. Alors que bof, rien… Et si la terre a tremblé, c’est en Haïti pas à Radio France… Aujourd’hui, d’ailleurs, je préfère Sofia Aram.
Mais là… A chaque (rare) fois que je l’écoute sur Canal + dans l’émission d’Ardisson, je l’entends dégueuler sur Frédéric Mitterrand.
Comme Samedi dernier lorsqu’en annonçant le lancement d’un parfum Michael Jackson, il s’est mis à prendre une voix de grand folle efféminée pour faire une blague du style : « Frédéric Mitterrand en aurait commandé plusieurs flacons, c’est doux, c’est sucré, ça sent la fraise tagada, les enfants adorent »… Et c’est comme ça chaque semaine. Et dans le tas, il y aurait vraiment matière à porter plainte.
Parce que encore une fois, la seule limite de l’humour, c’est la diffamation. Même la connerie, hélas, n’est pas un crime.
Nous vivons une e-poque formidable.


1 commentaire:

Lionel Myszka a dit…

Je suis bien d'accord.
Idem pour E.Besson. Cet acharnement à le faire passer pour un nazi était tout aussi irresponsable.

Le rire est le propre de l'homme. Et un homme, "ça s'empêche" dit Finkie.

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