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vendredi 27 mai 2011

N.Y.P.D.S.K : De « sidération » à « consternation"


Un mot, peu usité, est brusquement apparu un peu partout, jusqu’en « Une » du journal Le Monde, pour décrire l’état d’esprit de beaucoup en apprenant l’affaire Strauss-Kahn : « sidération ».
Le dictionnaire donne les définitions suivantes : sidération (n.f.) :
1. (médecine) état de mort apparente à la suite d'un choc émotionnel.
2. Anéantissement brusque des fonctions vitales (par électrocution, action de la foudre, hémorragie cérébrale, etc.). Ce phénomène était attribué autrefois à l'influence des astres, d'où son nom.
Ce terme est-il donc bien approprié pour parler de l’affaire DSK et surtout du choc qu’il a produit sur la vie politique française, sur notre d’état d’esprit? Car dans cette affaire et ses conséquences, il n’y a ni électrocution, ni intervention des astres.
En fait, le mot que voulaient utiliser les journalistes est sans doute « sidéré » dont les synonymes sont, en vrac : abasourdi, abruti, accablé, ahuri, anéanti, baba, choqué, coi, consterné, ébahi, ébaubi, éberlué, épaté, estomaqué, étonné, étourdi, foudroyé, hébété, immobile, interdit, interloqué, médusé, pantois, perclus, pétrifié, stupéfait, surpris, traumatisé.
Et là, en effet, chacun trouvera son compte. J’y ajouterai écoeuré ou à vomir, tant, ces derniers jours, les « fuites » et « contre fuites » avec enquêtes de voisinage dans le Bronx ou en Guinée, ont des odeurs de boues de caniveaux.
Bien sûr, le 6 Juin, comme tout le monde, je jetterai un œil ; Non, pas sur les cérémonies de l’anniversaire du débarquement ; mais bien, sur le dernier épisode de N.Y.P.D.S.K.
Comme synonymes de sidération, le dictionnaire cite: anéantissement, dépression, langueur.
Et là, en revanche, on peut se demander si le mot « sidération » n’est pas le mot juste, quand on observe ce qui se passe au Parti socialiste !
Les couteaux sont sortis, chacun cherche à anéantir l’autre : Un spectacle affligeant qui, s’il ne cesse rapidement, va provoquer la dépression de beaucoup d’électeurs, alors que pour sortir vraiment de notre langueur économique, nous espérions un cap, un projet, des perspectives… Et in fine, nous savons tous qui en profitera, et ce n’est pas la démocratie.
Consternation
Nous vivons une e-poque formidable

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