Abracadabra ou plutôt Aresto Momentum comme dirait Albus
Dumbledore pour freiner la chute d’Harry Potter dans le célèbre match de quidditch
sur le terrain de sports de Pudlar.
Dans le monde magique d’Harry Potter, ça marche. Mais dans
la vraie vie ? Peut-on décréter d’un coup de baguette magique la fin du
redoublement scolaire ? C’est un peu comme lorsque chaque année on se
réjouit de l’augmentation du nombre de bacheliers, alors que dans le même temps
on constate la baisse du niveau scolaire ou l’augmentation du nombre de
collégiens ne maîtrisant pas les fondamentaux à leur entrée en sixième.
Pourquoi le redoublement serait-il en soit une mauvaise
solution ? Tous les collégiens ou lycéens fonctionnent-ils sur le même
rythme de développement, de maturité ? Finalement le
«traumatisme» du redoublement est-il plus celui de l’élève qui
redouble ou bien plutôt celui des parents ou des enseignants ? Il en va du
redoublement comme de l’enseignement professionnel, qui continue à être
dévalorisé d’une manière générale ( « si
tu ne travailles pas plus, tu vas terminer en L.E.P » ), alors qu’en Allemagne
(encore et toujours), les filières professionnelles, les systèmes d’alternance,
d’apprentissage, sont une des explications de la qualité du niveau technique et
technologique des entreprises.
Aresto Redoublum, grâce à la loi sur la refondation de l’école
actuellement votée par l’Assemblée, d’un coup de baguette magique il n’y aura
donc plus de redoublement, tout le monde au même niveau et sur le modèle de
développement et d’épanouissement… On y croit !
Au fait, moi je connais des collégiens qui ne lisaient pas une
ligne et qui en découvrant Harry Potter, ont dévoré les milliers de pages des
premiers romans. Comme quoi la magie, ça marche.
Nous vivons une e-poque formidable !
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