400.000 ? 1 million ?
Qu’importe. Les manifestants ont été très nombreux, les images impressionnantes
de la dernière manifestation des opposants à la loi instaurant le mariage pour
tous.
Et pourtant, cela n’y changera
rien: L’affaire est entendue depuis l’élection de François Hollande. Il existe
une large majorité à la fois parlementaire et dans l’opinion pour l’adoption de
cette loi. Ce sera bientôt fait, et l’on peut déjà prévoir les multiples reportages sur les premiers
mariages entre homosexuels célbrés en mairies dans quelques semaines..
Cette loi provoque des deux
côtés, et contrairement à ce qui se passe par exemple au même moment en
Grande-Bretagne, des réactions très agressives et outrancières.
Pourquoi les partisans de la loi
contestent-ils si souvent à ceux qui y sont opposés, le droit de s’exprimer et
de manifester ? Pourquoi taxer d’«homophobie» , ceux qui formulent des
réserves ? Et pense-t-on vraiment que l’homophobie, qui a à voir avec la
peur de la différence, la peur de l’autre, donc avec le racisme, disparaîtra
avec la loi ?
Qu’on les juge rétrogrades ou au
contraire justifiées, les craintes exprimées par les opposants au mariage pour
tous, posent des questions qui ne seront pas épuisées par la loi. Comme celle
des conséquences sur le long terme de la filiation (Peut-on être le fils ou la
fille de deux pères ou deux mères ? Quid de l’adoption qui, pour les couples
hétérosexuels est déjà un chemin de croix et qui risque de se heurter à
l’hostilité de l’immense majorité des pays qui n’ont pas connu les évolution
sociétales que nous avons connues ?).
Il y a une connotation presque
totalitaire dans ce refus de laisser ceux qui n’ont pas la même opinion que
vous, manifester leur opposition,
en utilisant un des droits fondamentaux de nos démocraties, la liberté de
manifester.
ll fût un temps d’ailleurs où
les homosexuels militants pour le droit à vivre leur sexualité comme les
autres, revendiquaient aussi le droit à la différence. Et non pas dans la
reproduction du modèle du couple hétérosexuel. Cette réflexion est aujourd’hui
laminée par la pensée unique: Un seul chemin, une seule coupe de cheveux, que
pas une tête ne dépasse et que personne ne moufte !
Et puis, sans faire injure à
ceux et celles qui vont se marier, il s’agit d’une question certes de principe
mais marginale, contrairement au droit à la contraception, à l’avortement, aux
questions sur la fin de vie, sans parler des questions économiques et sociales
sur lesquelles pour l’instant, le gouvernement donne l’impression de ne pas
savoir où il faut aller, et même si l’on
y va.
C’est peut-être cela la
principale faiblesse du mariage pour tous: Etre adopté, c’est le cas de dire,
dans un contexte général où nos préoccupations sont tout autres. Très différent
de 1981, où l’abolition de la peine de mort faisait partie d’un paquet général
de réformes écomiques et sociales.
Nous vivons une e-poque
formidable
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