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mardi 26 mars 2013

Mariage pour tous: Chronique d’une loi adoptée



400.000 ? 1 million ? Qu’importe. Les manifestants ont été très nombreux, les images impressionnantes de la dernière manifestation des opposants à la loi instaurant le mariage pour tous.
Et pourtant, cela n’y changera rien: L’affaire est entendue depuis l’élection de François Hollande. Il existe une large majorité à la fois parlementaire et dans l’opinion pour l’adoption de cette loi. Ce sera bientôt fait, et l’on peut déjà prévoir les multiples reportages sur les premiers mariages entre homosexuels célbrés en mairies dans quelques semaines..
Cette loi provoque des deux côtés, et contrairement à ce qui se passe par exemple au même moment en Grande-Bretagne, des réactions très agressives et outrancières.
Pourquoi les partisans de la loi contestent-ils si souvent à ceux qui y sont opposés, le droit de s’exprimer et de manifester ? Pourquoi taxer d’«homophobie» , ceux qui formulent des réserves ? Et pense-t-on vraiment que l’homophobie, qui a à voir avec la peur de la différence, la peur de l’autre, donc avec le racisme, disparaîtra avec la loi ?
Qu’on les juge rétrogrades ou au contraire justifiées, les craintes exprimées par les opposants au mariage pour tous, posent des questions qui ne seront pas épuisées par la loi. Comme celle des conséquences sur le long terme de la filiation (Peut-on être le fils ou la fille de deux pères ou deux mères ? Quid de l’adoption qui, pour les couples hétérosexuels est déjà un chemin de croix et qui risque de se heurter à l’hostilité de l’immense majorité des pays qui n’ont pas connu les évolution sociétales que nous avons connues ?).
Il y a une connotation presque totalitaire dans ce refus de laisser ceux qui n’ont pas la même opinion que vous, manifester  leur opposition, en utilisant un des droits fondamentaux de nos démocraties, la liberté de manifester.
ll fût un temps d’ailleurs où les homosexuels militants pour le droit à vivre leur sexualité comme les autres, revendiquaient aussi le droit à la différence. Et non pas dans la reproduction du modèle du couple hétérosexuel. Cette réflexion est aujourd’hui laminée par la pensée unique: Un seul chemin, une seule coupe de cheveux, que pas une tête ne dépasse et que personne ne moufte !
Et puis, sans faire injure à ceux et celles qui vont se marier, il s’agit d’une question certes de principe mais marginale, contrairement au droit à la contraception, à l’avortement, aux questions sur la fin de vie, sans parler des questions économiques et sociales sur lesquelles pour l’instant, le gouvernement donne l’impression de ne pas savoir où il faut aller, et même si l’on  y va.
C’est peut-être cela la principale faiblesse du mariage pour tous: Etre adopté, c’est le cas de dire, dans un contexte général où nos préoccupations sont tout autres. Très différent de 1981, où l’abolition de la peine de mort faisait partie d’un paquet général de réformes écomiques et sociales.
Nous vivons une e-poque formidable

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