Heureusement que l'immigration allemande a donné Gisele Bundchen au Brésil ! |
E agora ? Et maintenant ? Voilà
ce que demandent les journaux brésiliens ce matin.
Arrêtons
de folkloriser le Brésil, dont le seul opium du peuple serait le «futebol». Mais on peut comprendre
la «consternação»: Imaginons un seul instant la France
battue en demi-finale 7 à 1 par l’Allemagne au stade vélodrome ? Combien
de voitures brûlées ? Marine et famille auraient appelé à la réouverture
de la ligne Maginot…
En
revanche, il est probable que la parenthèse merveilleuse de ces premières
semaines de Mondial, où les stades étaient beaux, où l’ambiance était super, où
les supporters faisaient la fête sur les plages de Rio, cette parenthèse va se
refermer.
Le
Brésil entre à nouveau en campagne électorale – les Présidentielles cet automne
– et va retrouver ses difficultés. Pas celles de l’Argentine, au bord de la
faillite économique, pas celles du Nigeria, au bord de la guerre civile avec
Boko Haram, ni même celles de la France, lanterne rouge économique de l’Europe,
et championne du monde de la déprime. Non : Celles d’un géant non pas
émargent mais émergé, qui a plus changé en 15 ans qu’en 150 ans, et où la
population rêve d’éducation, de transports, d’hopitaux, plus que de stades de
foot.
Lorsque
les feux du mondial seront éteints, la présidente Dilma Rousseff, qui n’a pas
le charisme de son prédécesseur Lula, qui promet beaucoup et agit peu, risque
elle aussi d’être renvoyée au vestiaire. Et devant la justice et les commissions
d’enquête du Parlement. Car pendant que nos reporters jouaient à la baballe,
les juges brésiliens continuaient d’enquêter. Notamment sur le scandale «Petrobas», le géant du pétrole, dont
les dirigeants sont soupçonnés de corruption pour des opérations effectuées
alors que l’actuelle Présidente était ministre de l’énergie, et où l’on
retrouve des filiales de … GdF-Suez… Au moins 7 anciens ministres du P.T, le
parti de Lula et de l’actuelle Présidente, sont poursuivis en justice, ou déjà
condamnés et en prison !
Ce
ne sont pas les favelas qui vont descendre dans la rue, ni les plus pauvres,
mais bien ces déçus du miracle brésilien, les classes moyennes, dont le slogan est
déjà« Fora Dilma » : Dehors
Dilma.
Comme
pour le Carnaval de la chanson, « la joie du peuple est une grande illusion…
La tristesse ne finit jamais, le bonheur lui , si ! »
Playlist du blogodinho :
Le Samba do Alemão de Sérgio
Andrade
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