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mercredi 15 avril 2015

Le vote aux élections c’est comme la bandaison, ça ne se commande pas !


Encore une fausse bonne idée : Elle a l‘apparence du bon sens, elle émane d’éminents hommes politiques, du Président de l’Assemblée Nationale, ils sont tous sans nul doute beaucoup plus intelligents que nous tous, ils ont dû faire l’ENA, c’est dire ( LOL !) : Rendre le vote obligatoire, sinon, panpan culcul : Des sanctions, 10, 20, pourquoi pas 100 € de pénalités, voire même – le ridicule ne tue vraiment pas -  suppression du droit de vote pendant 10 ans !
Nous ne sommes pas le 1° avril, pourtant ces propositions ont la force d’un canular. Et j’ai recherché, elles n’émanent de l’excellent Gorafi.
Ainsi, nous serions de mauvais citoyens parce que nous ne voterions pas en masse.
D’abord c’est faux: Elections présidentielles : Plus de 80 % de votants. Aux Etats-Unis, c’est combien ? A peine, 57 %.
Le vote obligatoire ? Dans les pays où cela a été institué, les taux de participation ne sont pas tellement plus élevés que chez nous. En Belgique : 89 %, mais en chute libre… Et il vaut mieux ne pas parler des taux de participation aux élections européennes !
Et puis, il y aurait des sanctions: Riche idée: Un des départements où l’on vote le moins est la Seine-Saint-Denis. C’est aussi un des plus pauvres. Et l’on infligerait des sanctions pécuniaires à ceux qui en sont déjà à 10 euros près pour boucler leurs fins de mois ?
On marche sur la tête: Notre classe politique veut nous culpabiliser, culpabiliser les citoyens pour ses propres carences. C’est à nos « élites » politiques de se bouger le cul pour être plus sexy politiquement, pour nous faire bander électoralement.
Donnez-nous envie, envie de voter pour vos programmes, pour vos partis. Mais c’est tellement plus facile de nous pondre une nouvelle loi, totalement inapplicable – on imagine les descentes de police à Stains ou aux Minguettes pour traquer les mauvais citoyens !- plutôt que de réellement remettre en cause votre manière de faire de la politique. Donnez-nous envie d’adhérer à vos partis, ce qui est d'ailleurs, reconnaissons-le, foutrement difficile: Se taper des réunions électorales tard le soir après le boulot, le porte à porte le week-end alors qu’on préférerait buller, faire les marchés le Dimanche, alors qu’on préférerait être en famille ou entre amis.
Comme chantait Georges Brassens : « La bandaison, Papa, ça ne se commande pas « : Eh ! bien, c’est la même chose avec le vote aux élections.
Nous vivons un e-poque formidable.


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