Encore une
fausse bonne idée : Elle a l‘apparence du bon sens, elle émane d’éminents
hommes politiques, du Président de l’Assemblée Nationale, ils sont tous sans
nul doute beaucoup plus intelligents que nous tous, ils ont dû faire l’ENA,
c’est dire ( LOL !) : Rendre le vote obligatoire, sinon, panpan
culcul : Des sanctions, 10, 20, pourquoi pas 100 € de pénalités, voire
même – le ridicule ne tue vraiment pas
- suppression du droit de vote
pendant 10 ans !
Nous ne sommes
pas le 1° avril, pourtant ces propositions ont la force d’un canular. Et j’ai
recherché, elles n’émanent de l’excellent Gorafi.
Ainsi, nous
serions de mauvais citoyens parce que nous ne voterions pas en masse.
D’abord c’est
faux: Elections présidentielles : Plus de 80 % de votants. Aux
Etats-Unis, c’est combien ? A peine, 57 %.
Le vote
obligatoire ? Dans les pays où cela a été institué, les taux de
participation ne sont pas tellement plus élevés que chez nous. En Belgique :
89 %, mais en chute libre… Et il vaut mieux ne pas parler des taux de
participation aux élections européennes !
Et puis, il y
aurait des sanctions: Riche idée: Un des départements où l’on vote le
moins est la Seine-Saint-Denis. C’est aussi un des plus pauvres. Et l’on
infligerait des sanctions pécuniaires à ceux qui en sont déjà à 10 euros près
pour boucler leurs fins de mois ?
On marche sur
la tête: Notre classe politique veut nous culpabiliser, culpabiliser les
citoyens pour ses propres carences. C’est à nos « élites » politiques
de se bouger le cul pour être plus sexy politiquement, pour nous faire bander
électoralement.
Donnez-nous
envie, envie de voter pour vos programmes, pour vos partis. Mais c’est
tellement plus facile de nous pondre une nouvelle loi, totalement inapplicable
– on imagine les descentes de police à
Stains ou aux Minguettes pour traquer les mauvais citoyens !- plutôt
que de réellement remettre en cause votre manière de faire de la politique.
Donnez-nous envie d’adhérer à vos partis, ce qui est d'ailleurs,
reconnaissons-le, foutrement difficile: Se taper des réunions électorales tard le soir après le boulot, le porte à porte le week-end alors qu’on
préférerait buller, faire les marchés le Dimanche, alors qu’on préférerait être
en famille ou entre amis.
Comme chantait
Georges Brassens : « La bandaison,
Papa, ça ne se commande pas « : Eh ! bien, c’est la même chose
avec le vote aux élections.
Nous vivons un
e-poque formidable.
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