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dimanche 5 juillet 2015

Départs en vacances: Bienvenue à Lyon et dans ses bouchons !


Cours du Midi à Lyon: Avant  et après la construction du Tunnel sous Fourvière et de l'autoroute
Bloqués dans les 15 kilomètres de bouchons avant, après et sous le tunnel sous Fourvière, à Lyon, il fait 40 °, et vous haïssez, détestez cette ville qui pour vous n’est que ça: Un bouchon infernal sur la route des vacances.
C’est bien fait !  Ne dîtes pas que vous n’avez pas vu les panneaux qui 30 kilomètres au nord de Lyon, vous indiquaient que Marseille, c’était par l’A-43, un des contournements de Lyon ? Non, vous vouliez faire le malin. « C’est plus long » » Ca fait faire un détour ». Et vous voilà scotchés sous Fourvière.  Ne vous en prenez pas à Lyon, ni aux Lyonnais, mais qu’à vous-mêmes.
Quoique: La signalisation n’est pas si claire que ça. A-46, A-432, on s’y perd ! Et puis, les GPS, les itinéraires sur le web vous auront tous indiqué que le trajet le plus court, c’était par Fourvière.
Quoique: Tous ces bouts d’autoroutes qui contournent Lyon sont mal foutus, rajoutés sans que l’on ait l’impression que cela ait été pensé pour le trafic Nord-Sud, Vallée de la Saône - Vallée du Rhône. Dès le départ, les maires des villes de la vallée ont pensé « petit ». On raconte ainsi que le lobby des producteurs de nougats de Montélimar avait bloqué pendant des années l’achèvement de l’autoroute par peur de perdre de la clientèle: Comme s’il fallait être bloqué dans le centre de la ville pour avoir envie d’acheter cette délicieuse friandise !
A Valence, l’autoroute continue à passer sur les quais du Rhône, défigurant la ville.
A Vienne, on a choisi de construire une sorte de grand huit, l’autoroute sautant deux fois par-dessus les collines et le Rhône.
Quant à Lyon, le grand responsable est évidemment l’ancien maire Louis Pradel, surnommé localement « Zizi » Pradel, un obsédé du béton, qui avait failli faire raser une partie du Vieux-Lyon. En faisant arriver l’autoroute par le tunnel sous Fourvière en plein centre ville, il pensait retenir les touristes de passage ! LOL ! D’où le monstrueux « Centre d’échanges », un gigantesque empilement de béton construit au-dessus de l’autoroute et qui a fait disparaître une des plus belles places de Lyon, le Cours Verdun et le Cours du midi, la seule promenade faisant communiquer la Saône et le Rhône, ombragée par des platanes centenaires, le royaume des boulistes et des « vogues »…
Aujourd’hui, des « zadistes » se seraient enchaînés aux arbres. Mais à l’époque tout le monde pensait que c’était le prix à payer de la modernité.
L’Etat est également coupable. Il avait fait du passage de l’autoroute une des conditions du financement du tunnel sous Fourvière. Et il est encore coupable aujourd’hui, car la question de la question de la circulation entre le Nord et le sud de l’Europe, par notre pays, par les Vallées du Rhône et de la Saône, par la région lyonnaise, n’a jamais été traitée avec une vision d’avenir.
Ce n’est pas seulement l’autoroute qu’il faudrait repenser mais toute la circulation, notamment en faisant ressortir le serpent de mer du ferroutage. L’idée, en gros, serait de désengorger la vallée du Rhône en proposant, en imposant( ?) de charger les véhicules sur des navettes à Beaune au Nord, jusqu’à Avignon au Sud. Un projet aussi ambitieux que le tunnel sous la Manche ou le super-périphérique parisien, mais plus fondamental pour notre avenir, notre environnement que la lutte contre le round-up ou le Nutella.
En attendant, automobiliste parisien, nordiste, étranger, toi qui es bloqué sous le tunnel sous Fourvière, hurle un bon coup et pose toi la question : Comment cela se fait-il qu’en 2015, ce grand pays qu’est la France n’ait pas été capable de contourner sa seconde agglomération, Lyon, 2 millions d’habitants, par une autoroute qui passerait à 30 kilomètres de son centre ? C’est que font l’Italie: Milan, Turin, Bologne ; l’Allemagne : Francfort, Cologne, Düsseldorf, Munich ; l’Espagne: Madrid, Barcelone…
Mais nous les français évidemment, on est plus malins. Alors bienvenue dans nos bouchons !
Nous vivons une e-poque formidable.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Historiquement inattaquable, techniquement fiable sur le relevé des incohérences qui ont amené à une situation dont la solution est envisageable mais dont rien, à commencer dans le déclassement de l'autoroute, ne se trouve inscrit dans un quelconque agenda. Cours de Verdun nous pourrons encore longtemps compter les camions...

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