Plus de contrôles dans les trains est-ce impossible ? |
Apparemment, nous ne parlons pas la même langue que les
belges. Il ne s’agit pas de « septante »
au lieu de « soixante-dix »,
ni de « s’il vous plait »
pour dire« merci », ni
d’une nouvelle querelle linguistique entre flamands et wallons, mais plutôt du
fossé qui séparent les réactions de Bruxelles et de Paris après la tentative
d’attentat dans le Thalys samedi après-midi.
Dés le début, le premier ministre belge Charles Michel parle
de « terrorisme », convoque
un Conseil national de sécurité, et annonce le renforcement des mesures de
sécurité dans les trains et les gares du pays.
Aux mêmes moments, Bernard Cazeneuve appelle à la plus
grande « prudence concernant les
motivations et l'identité de l'homme » qui a ouvert le feu dans un
train Amsterdam-Paris près d'Arras. Surtout ne pas prononcer le mot :
« terrorisme ».
En Belgique on appelle un chat un chat ( een Kat en flamand !), en France
c’est comme si nous n’osions pas nommer la chose. Par peur de quoi ? Cela
relève un peu de la « pensée magique », qui comme tout le monde sait,
est un reste de pensée « primitive », notamment chez les jeunes
enfants, mais qui normalement disparaît avec l’âge et l’éducation. On ne
prononce pas le nom du diable, de belzébuth, de satan, on ne crie pas « au
loup », par peur de le faire venir !
C’est tout aussi enfantin que l’histoire que nous sert le
tireur qui prétend avoir "voulu
rançonner les passagers sous la menace de ses armes, et avoir trouvé ces armes
par hasard dans un sac abandonné dans un parc de Bruxelles ». Même si
l’on sait que la Belgique est devenue une plateforme pour le trafic d’armes, on
n’y trouve pas encore de kalachnikovs dans les cornets de frites !
Mais chut ! « Restons prudents », comme
dirait notre ministre.
Cette fois-ci nous avons eu de la chance – merci les héros du Thalys ! Bravo pour
leurs légions d’honneur, mais c’est quand même le minimum quand on pense, comme
dit l’autre, qu’on l’a accordé à Johnny ou Mimy Mathy , ou dans un autre registre, aux époux Balkany !- , mais
faudra-t-il un attentat aussi grave que ceux de Madrid le 11 mars 2004, avec
plus de 200 morts pour que les contrôles dans tous les trains soient
renforcés ? C’est impossible ? Mais est-ce que 200 morts c’est acceptable ?
Pour l’instant, la SNCF a annoncé qu’elle allait "mettre en place un numéro national de
signalement des situations anormales" dans les gares et les trains.
Voilà qui est rassurant et l’on imagine la scène : « Bonjour je suis dans le TGV de 13 h00 et il
y a un tireur fou qui nous massacre ». « Ne quittez pas, nous vous mettons en relation avec la police » !
Nous vivons une e-poque formidable.
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