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mercredi 9 septembre 2015

#daesh #syrie #irak : Quand Obama préfère les ours en Alaska


Télé-réalité survie avec Obama en Alaska: Est-ce vraiment le bon timing ?

Hollande à l’Elysée en chef de guerre, Merkel en mama de tous les réfugiés et  pendant ce temps-là que fait le Président des Etats-Unis ? Il est en Alaska à bouffer un saumon laissé par un ours dans une émission de télé-réalité. Il paraît que cela fait partie d’une nouvelle stratégie de communication d’Obama afin de sensibiliser les américains à l’environnement et aux changements climatiques dans la perspective de la tant attendue – en tout cas à Paris- COB 21, ce sommet qui se déroulera chez nous en décembre.
Soit ! Des mauvais esprits pourraient dire que cela fait un peu Vladimir Poutine pêchant torse nu le saumon dans les rivières en Sibérie, mais reconnaissons que Barack peut se le permettre, physiquement s’entend. On imagine mal notre Président - et ce n’est pas lui faire injure – participer à Koh-Lanta pour nous intéresser à la hausse du niveau de la mer ou à l’Ultra-trail du Mont-Blanc pour nous alerter sur la fonte des glaciers. Peut-être manquons-nous d’imagination…
Mais le timing d’Obama est-il bien choisi ? 3 jours d’expérience survie en Alaska avec « Running wild » au moment où des centaines de milliers de réfugiés se battent pour leur survie. On sent que les Etats-Unis sont vraiment très loins, plus que 10 000 kilomètres, presque sur une autre planète, de la Méditerranée et du Proche-Orient.
Et pourtant qui a semé la merde dans une région déjà passablement agitée ? L’Afghanistan ? On n’en parle même plus, maïs pas une journée sans attentat, attaques, massacres. L’Irak ? Ca existe encore l’Irak ? Quand on pense que c’était un des grands pays, une des grandes puissances du monde arabe, et depuis 4000 ans un des berceaux de la civilisation. Et la Syrie ? 4 ans de guerre, 4 millions de réfugiés.
Les cow-boys sont repartis vers le nouveau monde. Ils se lavent les mains du bordel laissé derrière eux. Et nous, nous sommes trop faibles pour faire quoique ce soit. Personne ne peut croire que ce sont nos deux rafales qui mettront un terme à ces guerres.
Il faudrait renouer avec la Russie, et c’est triste à dire, avec Poutine. Même si, tout le monde est d’accord, ce n’est pas un type bien, il détient certaines clefs à Damas.
Il faudrait de manière plus déterminée impliquer l’Iran, qui, même avec la dictature vieillissante des ayatollahs, est sur le long terme un pays plus fiable que l’Arabie saoudite. Vous vous rendez compte, l’Arabie saoudite, notre meilleur allié dans la région ! Un régime qui n’avait pas attendu Daesh pour décapiter et lapider à tour de bras !
Et puis il faudrait allez chercher Obama en Alaska pour que les américains s’impliquent pour réparer ce qu’ils ont en grande partie cassé. Peut-être aurons-nous plus de chance avec Hillary ?
En attendant, nous ne verrons plus jamais les colonnes de Palmyre, dynamitées semaine après semaine, et les protestations de l’Unesco n’y peuvent mais ; ni  les souks de Damas, ni les jardins sur l’Oronte à Hamah. Il faudra nous contenter d’en rêver, par exemple en relisant: « Un jardin sur l’Oronte », l’histoire d’amour entre un chevalier chrétien et une princesse sarrazine dans un Orient rêvé par Maurice Barrès. La réédition de son roman d’une grande poésie, publié en 1922, a été préfacée par… Laurent Wauquiez…Mais il n’y a sans doute aucun rapport. Même si ce  grand écrivain- Barrès- était d’un nationalisme qui aujourd’hui flirterait avec le FN. Mais c’était sans doute dû à l’époque, on sortait de la boucherie de la guerre 14-18.
"À la fin d’une brûlante journée de juin 1914, j’étais assis au bord de l’Oronte dans un petit café de l’antique Hamah, en Syrie. Les roues ruisselantes qui tournent, jour et nuit, au fil du fleuve pour en élever l’eau bienfaisante, remplissaient le ciel de leur gémissement, et un jeune savant me lisait dans un manuscrit arabe une histoire d’amour et de religion... Ce sont de ces heures divines qui demeurent au fond de notre mémoire comme un trésor pour nous enchanter ». Ainsi commence « Un jardin sur l’Oronte ».
Et le roman s’achève ainsi : « Et bien, tâche que ce soit un beau conte à conter dans les jardins de l'Oronte".
Aujourd’hui c’est l’histoire de la famille du petit Alyan Kurdi 3 ans, mort sur une plage de Bodrum qui est contée.
Nous vivons une e-poque formidable.

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