Après le scandale Volkswagen, les déboires de Haribo |
« C’est normal,
c’est une allemande » prononcée avec le sourire désarmant quoique
blond de l’icône de la mode, Claudia Chiffon, cette phrase symbolisait ce que
nous pensions, ce que le monde entier pensait des produits allemands
« Deutsche Qualität », pas besoin de traduire , n’est-ce pas ?
Et puis, patatras (blogodo, c’est
patatras en créole), le scandale Volkswagen.
Ainsi donc nos « amis » allemands, qui pensent tellement
à l’avenir de la planète qu’ils en arrêtent leurs centrales nucléaires,
fabriquent des voitures, qui polluent encore plus que leurs centrales au
charbon. Eux qui nous donnaient des leçons de vertus écologiques, avec le tri
sélectif mis en place depuis au moins 30 ans, et qui rend le vidage d’une
poubelle plus compliquée qu’une équation du 3 ème degré, avec leurs champs
d’éoliennes, qui rendent les côtes de la mer du Nord plus dangereuses pour les
oiseaux migrateurs que les pistes de l’aéroport de Francfort, avec leur côté
nature-bio-pull fait main-commerce équitable- refus de l’épilation ( ce qui,
sous les bas et collants, rend les jambes des femmes particulièrement
sexy !), ils allaient parader pour la COB 21, le grand raout organisé
début décembre à Paris pour sauver le PS - pardon, la banquise - de la débâcle,
la planète du réchauffement climatique. Après ce scandale, il faudra au moins
qu’Angela Merkel arrive au sommet en vélib, tout de vert vêtue, avec vêtements
en fibres naturelles et équitables.
En plus, les allemands nous auraient installé sur leurs
voitures des logiciels espions. Non mais, on se croit revenu au temps d’Enigma,
les logiciels de cryptage de la seconde guerre mondiale.
Jamais personne n’a fait ça. La NSA aux Etats-Unis n’a pas
de grandes oreilles. Google, Facebook et autre Apple ne savent rien de nos vies
privées. Quant à nos entreprises, c’est bien connu, elles ont toutes signé une
charte de transparence et de moralité, dont on voit quotidiennement l’application
avec les contrats signés au Proche-Orient ou en Afrique : Et un Rafale,
un !
Et le pire c’est que Volkswagen s’est pris pour Pinocchio,
mentant effrontément, plus encore qu’un Berlusconi, niant les soirées
« bunga bunga ». Après cela, nous ne savons plus à qui faire
confiance. Ce monde n’a plus de repères, plus de valeurs.
Notez quand même que le PDG de Volkswagen a mis quoi ?
24 heures ? 48 heures ? pour démissionner. On ne souvient pas que le
grand chef de BNP-Paribas ait démissionné l’an dernier après l’amende record
infligée à sa Banque aux Etats-Unis, pour avoir violé pendant 10 ans la loi sur
les embargos. Seul un directeur délégué avait servi de fusible.
Et dans la faillite du Crédit Lyonnais en 1992, les
dirigeants de l’époque ont-ils démissionné ? En une semaine ? deux ? trois? Nenni. Il a même
fallu attendre dix ans pour qu’ils aient des comptes à rendre et soient condamnés
à verser … 1 € de dommages et intérêts.
Il n’en reste pas moins que ça va quand même mal pour les
entreprises allemandes : Une nouvelle encore plus catastrophique va peser
sur le moral des tous les allemands et surtout les petits : Haribo a perdu
son procès contre le géant suisse du chocolat Lindt. Ce dernier a copié sans vergogne
le fameux ours en gélatine multicolore, si agréable à mâchouiller sauf quand on
a un dentier, et tellement profitable pour les dentistes, parce que ses sucres
et acides sont une aubaine pour les caries.
Avec ce verdict, et avec Volkswagen, et avec le
ralentissement de l’économie chinoise, et avec les plus de 800 000 réfugiés,
pour les héritiers de Bismarck, ça risque d’être la fin des haricots. Parce que
Haribo a formé l’imaginaire de tous les allemands d’aujourd’hui , avec sa
publicité sous forme comptine, que tous les petits allemands, ont chanté :
« Haribo macht Kinder froh und
Erwachsene ebenso ! ». « Haribo
rend heureux les petits comme les grands ! » Tous les allemands
peuvent vous la chanter sans hésiter.
Sauf peut-être ceux de l’Est : Ils étaient communistes
et ont donc été privés pendant 40 ans des bienfaits de la société de
consommation. Ce qui inclut Angela Merkel. Cette frustration possible et
plausible dans la petite enfance de la Chancelière explique peut-être le reste.
A creuser avant les prochains sommets européens !
Nous vivons une e-poque formidable.
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